En ces premiers jours de printemps, elle parcourt la nature qui s’éveille. Les foulées se succèdent à un rythme régulier. L’air frais et vivifiant du matin s’écoule le long de sa musculature saillante et la galvanise. Elle accélère soudainement, donnant l’impression de voler au dessus du sol. Ses mouvements sont fluides, harmonieux et équilibrés. Chaque appui est maitrisé et déroule parfaitement ; amorti, soutien, propulsion se succèdent à cadence élevée. Elle n’est pas seule, suivie par sa harde qui galope avec elle au milieu de la steppe mongole.
Amortir
Si nous avons tous déjà vu galoper un cheval, nous n’avons pas forcément observé la façon dont il amortit les contraintes à chaque foulée. L’ensemble des mammifères, qu’ils soient digitigrades (marchant et reposant sur leurs doigts – chat, chien, guépard,…) ou onguligrades (marchant sur un ou plusieurs sabots – cheval, rhinocéros,…), amortissent la force de réaction au sol à chaque foulée grâce à un système de bras de levier qui constitue leurs membres antérieurs et postérieurs. Cette biomécanique du cheval pourrait-elle nous apprendre quelque chose sur la façon d’employer nos propres jambes lorsque nous courons ?
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