Etre le meilleur ne veut pas dire être à son meilleur potentiel. Le corps d’Adam Ondra comporte de multiples déséquilibres et asymétries, dont deux pieds dits ‘’plats pronateurs’’ comme nous pouvons l’observer dans la vidéo intitulée ‘’Road to Tokyo #38 – What is the best body type for Climbing’’ alors qu’il est en short, le torse et les pieds nus. Des déséquilibres que nous retrouvons lorsqu’il grimpe mettant en exergue, par ailleurs, la robustesse du corps en général, c’est-à-dire la capacité du corps à mener une action alors que plusieurs ressources biomécaniques ne sont pas aux meilleures de leur potentiel, voire font défaut.
Continuer la lecture de « Adam Ondra, ses défauts de posture ou la robustesse d’un corps »Pas de pied, pas de 7b ! Un pied, cela se construit
Pas de pied, pas d’escalade ! La précision et le maintien de l’appui sont des éléments essentiels dans la pratique de l’escalade, Lapalisse n’aurait pas dit mieux. Cependant, il ne faut pas se fier aux apparences car ce n’est pas parce que notre pied adhère à la paroi que sa statique et sa dynamique sont optimales. Elles peuvent en effet impacter insidieusement notre équilibre et limiter le nombre de postures et de gestuelles que nous sommes en mesure d’adopter. La mécanique du pied est plus complexe qu’il n’y parait, mais pas compliqué pour autant, ce n’est qu’une question de conceptualisation de son fonctionnement.
Pour cerner cette problématique nous pourrions nous poser la question suivante, sommes-nous tous capables de tenir n’importe quel type d’appui au niveau des pieds? Une question à laquelle il est difficile de répondre car le corps, en raison du nombre d’articulations qu’il possède, est en mesure de compenser mille et un défauts et ainsi donner l’illusion de fonctionner de façon optimale. Et ce d’autant plus si nous focalisons notre attention, lorsque nous grimpons, seulement sur notre capacité à enchaîner les pas et non sur le déroulement de la gestuelle, la justesse de nos appuis et la succession de postures que nous adoptons. Nous ne sommes pas en train de dire qu’il n’existe qu’une seule gestuelle mais plutôt qu’un système équilibré qui fonctionne à son meilleur potentiel augmente les possibilités du grimpeur, permet de gagner en précision et en économie. Le pied ne fonctionne pas seul, il est la base à partir de laquelle se construit l’appui mais il est également l’extrémité qui s’adapte et compense les défauts sus-jacents. C’est un élément de jonction entre la paroi et le reste du corps. Une défaillance à son niveau génère une multitude de compensations, augmente le coût énergétique et diminue l’éventail des possibilités.
Continuer la lecture de « Pas de pied, pas de 7b ! Un pied, cela se construit »Trail et Bâtons, l’impact sur la bipédie !
Je suis tout sauf un adepte des bâtons et pourtant ce jour là ils m’ont permis d’aller jusqu’au bout.
La veille de l’ascension du Toubkal j’ai pris un coup de chaud, et commencé à en ressentir les symptômes alors que nous franchissions le dernier col de la journée, le Tizi n’Terhalaine à 3300m d’altitude. Pas de chance car, lorsque nous sommes arrivés au campement après une descente en plein soleil, il était à peine 13h, et la température allait continuer d’augmenter. Il n’y avait pas d’arbres, pas d’ombre, juste quelques scorpions jaunes dont il fallait éviter les piqûres, le soleil ne passerait derrière les montagnes qu’après 19h. Rien pour rafraîchir mon corps en dehors d’une minuscule source d’eau qui coule au milieu de nulle part et qui me permet tout de même de placer une poche d’eau froide alternativement sous les aisselles et sur le front. Mais c’est insuffisant pour m’être réellement bénéfique. Il me faudra donc attendre.
Continuer la lecture de « Trail et Bâtons, l’impact sur la bipédie ! »Accepter notre humanitude dans nos pratiques sportives
Essai – © Fred Brigaud
L’humanitude, qui est encore un néologisme, se réfère ici au fait que dans un souci de survie et de santé nous ne pouvons ignorer ce que nous sommes. C’est comprendre, respecter et employer à bon escient ce qui nous régit et accepter nos limites. Mais qu’en est-il dans nos pratiques sportives actuelles ?
Le mythe du progrès
Dans notre société, nombre d’éléments qui étaient à l’origine une source de liberté sont devenus progressivement une nécessité puis une contrainte comme l’exprime Olivier Rey : ‘’Autrefois, […] la plupart des hommes n’avaient pas besoin, pour répondre à toutes les nécessités de l’existence, d’un autre mode de transport que la marche ; aujourd’hui les hommes qui ne peuvent compter que sur leurs jambes se trouvent pour la plupart en très mauvaise posture. Lorsque l’automobile paraît, le message est : « Maintenant grâce à la voiture, tu peux aller beaucoup plus loin qu’à pied » ; un siècle plus tard, il faut dire : « Maintenant, tu dois aller beaucoup plus loin qu’à pied, et tu as donc besoin d’une voiture. » C’est un mouvement général, qui détruit les moyens qu’ont les êtres humains de subvenir par eux-mêmes à leur besoin, et les oblige à passer par des objets ou des services qu’ils achètent.’’
Continuer la lecture de « Accepter notre humanitude dans nos pratiques sportives »Comment l’amorti déstructure nos appuis !
Au hasard d’une expérience
Greg, coureur avant-pied tout terrain aguerri, habitué à courir avec des chaussures de type barefoot, chausse exceptionnellement lors d’une sortie sur route une paire de running rigide comportant une semelle amortissante de 9mm sans drop. Des chaussures qu’un distributeur lui a proposé de tester afin d’avoir son avis. A la fin de la session, après une heure de course, il se déchausse et marche pieds nus sur le bitume. Il ressent instantanément un changement dans ses appuis. La répartition de la pression sous ses pieds est différente,comme s’ils avaient changé de forme durant la sortie. Des tensions musculaires inhabituelles parcourent également ses pieds. Ce n’est qu’après quelques minutes de marche pieds nus que la pression exercée par le pied sur le sol s’homogénéise et que les tensions disparaissent. Curieux par nature, Greg reproduit l’expérience pour constater à chaque fois le même phénomène alors qu’il n’en est rien lorsqu’il court pieds nus ou avec des chaussures de type barefoot (chaussures qui comportent une semelle très fine, souple, sans drop et aucun amorti). Comment s’explique mécaniquement cette évolution du pied ?
Continuer la lecture de « Comment l’amorti déstructure nos appuis ! »L’esthétique du Trail
Fred Brigaud / Ultramag.fr
Depuis notre naissance nous observons consciemment et inconsciemment le comportement des objets et des corps soumis à la gravité. Nous décryptons et analysons chaque mouvement et faisons la différence entre le geste fluide et efficace et le geste inadapté, sans avoir besoin pour cela de pratiquer la discipline sportive à la perfection. Ugo Richard, photographe depuis 1999, athlète de haut niveau en Canoë Kayak de 93 à 98, revient sur l’esthétique du geste et son parcours atypique.
Du sport de haut niveau à la photo, un itinéraire inattendu
Continuer la lecture de « L’esthétique du Trail »411 jours pour récupérer d’une rupture complète de l’aponévrose plantaire et courir le marathon de Paris en 3h31’57’’
Lors du salon du running de Paris de 2016, Stéphane m’annonce qu’il s’est rompu totalement l’aponévrose plantaire ; il se déplace alors avec des béquilles, le pied droit dans une botte. Cela ne semble pas l’affecter outre mesure, son seul regret étant de ne pas pouvoir courir le marathon qui a lieu le lendemain… Une année s’écoule, nous sommes le 8 avril 2017. Alors que le salon du running bat son plein, Stéphane vient à ma rencontre avec un large sourire, mais cette fois-ci sans béquilles ni botte. Il prévoit de courir le marathon pour le plaisir et le parcourra en 3h31’57’’. Mais qu’a-t-il entrepris durant plus d’une année pour courir de nouveau un marathon après une telle blessure ? C’est autour d’un café à Sanary trois mois après le marathon, alors qu’il court comme avant, voire mieux, que nous nous retrouvons pour retracer ce long parcours, ses 411 jours !
Continuer la lecture de « 411 jours pour récupérer d’une rupture complète de l’aponévrose plantaire et courir le marathon de Paris en 3h31’57’’ »La course thérapeutique du Ligament Croisé Antérieur (LCA)
Quel lien peut-il bien exister entre une technique de course à pied et les ruptures du ligament croisé antérieur en ski alpin ?
Magazine de l’Entraineur du ski Alpin, n°128, Hiver 2024, Frédéric Brigaud
Selon le type de foulée que nous adoptons, en attaquant le sol par le talon ou par l’avant-pied (arche antérieure), nous n’employons pas le corps de la même façon et par conséquence nous ne le construisons pas de la même manière. Deux techniques de course, deux corps différents ! Pour ceux qui se sont essayés à la foulée avant-pied, encore nommée foulée minimaliste, naturelle, ou médio-pied, ils ont pu constater que les mollets étaient fortement sollicités. Rien d’étonnant puisque le bras de levier employé pour amortir la force de réaction au sol[1] à chaque foulée est différent, tout comme le ‘’déroulé’’ du pied au sol. Lors d’une attaque talon, le pied ‘’déroule’’ depuis le talon jusqu’à l’arche antérieure pour terminer par les orteils. La zone en appui change et se déplace vers l’avant. Le pied prend contact par le talon (bord postéroinférieur), pivote vers l’avant autour de celui-ci, se pose à plat, puis pivote toujours vers l’avant autour de l’arche antérieure, tel un cube roulant sur le sol. Tandis que, lors d’une attaque avant-pied, il n’y a pas de ‘’déroulé’’ du pied à proprement parlé. L’arche antérieure se pose en premier, le pied pivote vers l’arrière autour de celle-ci jusqu’à ce que le talon effleure le sol (phase d’amortissement), puis le pied pivote vers l’avant (phase de propulsion) avant que l’arche antérieure ne quitte le sol suivi par les orteils. La zone en contact avec le sol est identique durant toute la phase d’appui. Quitte à se répéter, le pied ne fait que pivoter autour de l’arche antérieure. Seule l’étendue du contact varie selon que le talon s’abaisse ou se soulève.
La biomécanique est différente (fig.1 et 2) et les contraintes se répartissent différemment dans le corps. Si lors d’une attaque talon l’avant-pied est soumis seulement à 75%[2] de la force de réaction au sol, il est soumis à 100% de la force de réaction au sol lors d’une foulée avant-pied, soit 25% de contraintes supplémentaires. Les pieds et les mollets vont être davantage sollicités. Par conséquence le passage d’une attaque talon à une foulée avant-pied nécessite un temps d’adaptation pour que le corps se renforce. Une transition qui dure plusieurs mois ou années selon les individus et leur implication. Le pied (os, ligaments, muscles) et les mollets vont se renforcer. Pour rappel, le mollet, appelé également triceps, se compose des muscles jumeaux (gastrocnémien latéral et médial) et du muscle soléaire. Les jumeaux s’insèrent sur le fémur juste au-dessus du genou, tandis que le soléaire s’insère en-dessous (fig.1).
Continuer la lecture de « La course thérapeutique du Ligament Croisé Antérieur (LCA) »Formation – La course thérapeutique. Une foulée pour tout changer
4 et 5 octobre 2024 – Lausanne / Suisse
Traitement des instabilités du membre inférieur et du bassin. Approche fonctionnelle. Comment employer une foulée avant-pied (minimaliste), développer un pied fonctionnel, libérer et équilibrer le bassin.
Objectifs
- Comprendre le fonctionnement du corps dans une approche fonctionnelle.
- Acquérir des référentiels visuels et sensoriels.
- Comment mettre en place des tests simples et reproductibles.
- Quels exercices employer pour équilibrer et stabiliser la »cheville », le genou et le bassin.
- Comment et pourquoi employer la foulée avant-pied comme un vecteur posturo-dynamique et outil de rééducation ; améliorer et stabiliser la prise d’appui (pied pronateur, …), comment utiliser la course à pied avant-pied comme outil de rééducation, en cabinet et en extérieur, de la marche à la course.
Du footing à l’Ultra-trail en changeant de foulée
Entretien avec Clémence Leroy, kinésithérapeute, 28 ans.
Durant les années lycée, Clémence avait une préférence pour les sports de raquette, dont le tennis, qui lui a valu d’être opérée à l’âge de 17 ans d’une lésion du ménisque interne du genou droit. ‘’J’ai subi une arthroscopie pour aspirer les morceaux qui gênaient l’articulation sans qu’il soit nécessaire de le suturer. Après trois mois de rééducation (2012), j’ai repris plaisir à courir. C’est à ce moment, durant la rééducation, que j’ai découvert le métier de kinésithérapeute et que j’ai eu envie de le pratiquer. Rien n’arrive par hasard !’’. Par ailleurs, durant sa deuxième année d’étude de Kiné en Belgique, où le sport est enseigné et pratiqué, elle courait en moyenne deux à trois heures par semaine en deux ou trois sorties, moitié bitume, moitié forêt.
Courir pour aller plus loin
‘’Une fois installée à La Réunion, je randonnais, mais cela n’allait pas assez vite. Il y avait trop de belles choses à voir ! Une amie m’a dit ‘’essaye le Trail, j’ai un super club’’. J’ai essayé et ça a été une belle révélation.’’ Le passage de la randonnée au Trail s’est fait naturellement ‘’car j’aimais par essence la course à pied. Le fait d’être en pleine nature et de courir sur un sol plus souple, plus agréable sous le pied, moins dur. En pleine nature, c’est l’éclate, car il y a le changement de dénivelé, le changement de paysage, et surtout, à la Réunion, avec tout ce qu’il y a à faire et à découvrir ! Cela me permettait de mieux visualiser l’île, mieux me repérer.’’
Continuer la lecture de « Du footing à l’Ultra-trail en changeant de foulée »Passer à une foulée minimaliste
« J’ai débuté la course à pied à 35 ans et je pensais comme tout le monde que j’avais juste à enfiler ma paire de baskets et partir dans les chemins. Je n’ai jamais eu de grosses blessures. Mais mes patients, oui ! » Nous explique Séverine Vigier, Masseur-Kinésithérapeute. « Je voulais comprendre pourquoi les tendinites d’Achille, de la patte d’oie, le syndrome de l’essuie-glace et autres pathologies liées à la course à pied arrivaient. En rééducation, on sait les traiter. Mais le principal était de comprendre comment les prévenir et éviter les récidives… J’ai donc suivi les formations de Fred… »
Tester et expérimenter
« Quoi de mieux que de commencer par faire ce travail sur moi ? Je pense que pour mieux l’expliquer, le faire comprendre aux patients, il faut le ressentir soi-même. De plus, j’étais convaincue des avantages de la pratique de la course avant-pied et naturellement de passer en chaussures minimalistes. Je me suis fixée un nouvel objectif, non pas de course, mais de technicité. J’ai ralenti ma vitesse de course afin de ne pas surcharger mes muscles et mes tendons, et surtout afin qu’ils s’habituent à ces nouvelles contraintes… »
Continuer la lecture de « Passer à une foulée minimaliste »Revenir à la course à pied après une rupture du LCA
« J’ai pratiqué plusieurs sports dont le handball pendant 17 ans en compétition. Ces années ont généré quelques blessures dont de multiples entorses de cheville avec un arrachement ligamentaire et deux ruptures consécutives du ligament croisé antérieur du genou gauche opéré avec ménisectomie partielle du ménisque médial. » Nous explique Stéphanie Munier, Masseur-kinésithérapeute et Ostéopathe. »L’arrêt de ma carrière sportive a été motivé principalement en raison des douleurs et des blessures. Les diverses chirurgies ont entraîné une perte de force musculaire globale, surtout de la cuisse gauche. J’ai rapidement cessé la course qui devenait douloureuse sur le plan articulaire et qui me donnait de nombreuses crampes aux mollets… »
Adapter sa progression en fonction de ses possibilités
« J’ai suivi le premier séminaire [de formation EAD avec Fred], étant enceinte de plus de six mois, et j’ai pu effectuer tous les exercices proposés dont la course avant-pied et pieds nus. Malgré le poids de la grossesse, je n’ai ressenti aucune douleur du genou gauche sur ces jours de formation… Je me suis servie de ma reprise sportive post-partum pour pratiquer la course avant-pied. Malgré les recommandations concernant une reprise progressive de ce travail de course, j’ai voulu aller plus vite et j’ai eu beaucoup de douleurs musculaires, type contractures au mollet gauche et à la voûte plantaire, jusqu’à ne plus pouvoir marcher le matin au réveil. Je me suis également rendue compte de mon déficit musculaire côté gauche. J’ai dû arrêter et reprendre beaucoup plus lentement, alternant renforcement musculaire (quadriceps, ischio-jambiers, mollets) et course durant un an et demi… Il faut vraiment prendre le temps, y aller lentement, et ne pas changer de technique de course et de chaussures (chaussures minimalistes) en même temps. Pour moi, ce n’était pas possible de faire les deux en même temps, la charge était trop importante. »
Continuer la lecture de « Revenir à la course à pied après une rupture du LCA »La course ne se suffit pas à elle-même !
»J’ai perçu les effets et l’importance du gainage, de la proprioception et de l’interconnexion bras/buste/bassin/jambes dans la pratique de la course en pleine nature après six mois de grimpe soutenue. Nous nous sommes tellement pris de passion pour l’escalade, Kathy et moi, que nous grimpions dès le départ 12 à 20 h par semaine. Trois sessions en salle et une session en naturel. Après six mois donc, alors que nous avions mis de côté la course à pied, j’ai été très surpris de constater lors d’une sortie sur un sentier sinueux d’avoir gagné subitement en qualité de pied, en réactivité, en précision et en puissance. Le corps répondait mieux et la gestuelle avait gagné en finesse. Les parties techniques se parcouraient plus facilement. »[1]
Une pratique qui a métamorphosé notre corps et notre dynamique corporelle de la marche à la course en pleine nature. Plus qu’un sport, c’est une locomotion.
L’ensemble des curseurs ont été relevés par sa simple pratique : proprioception, coordination, gainage, interconnexion bras/buste/bassin/jambe… ‘’Alors, finies les séances de musculation, de gainage… Toutes ces séances en salle pour renforcer certaines caractéristiques physiques et motrices utiles à la course à pied mais que celle-ci ne développe pas suffisamment ou ne permet pas d‘entretenir. L’escalade est une locomotion puissante qui façonne le corps en profondeur et révolutionne la dynamique corporelle. Il existe une interdépendance naturelle entre ces deux locomotions, la grimpe et la foulée avant-pied. Elles se combinent et harmonisent le développement du corps.’’[1]
Le grimpé et la quadrupédie améliorent des ressources que la course emploie mais qu’elle ne développe pas autant par sa pratique.
[1] Frédéric Brigaud, La course thérapeutique – Une foulée pour tout changer, Désiris, 2023
Continuer la lecture de « La course ne se suffit pas à elle-même ! »Vient de paraître : La course thérapeutique – Une foulée pour tout changer
Vient de paraître »La course thérapeutique – Une foulée pour tout changer ». Vous retrouvez le témoignage de Germain Grangier 3ème de l’UTMB cette année qui revient sur sa foulée gagnante ‘’J’avais une très bonne condition physique en raison de toutes les heures passées à faire du vélo et à m’entraîner. Cela me donnait confiance pour partir dans des défis qui étaient un peu trop élevés pour moi en termes de distance et d’heures passées… », de Jean-Philippe Lefief, journaliste, coureur de l’UTMB et traducteur de born to run « je me demandai si j’avais encore un avenir dans la course à pied. Parce que j’étais vraiment perclus de blessures de toutes sortes, des sciatiques des deux côtés, des genoux super douloureux, des tendinites aux tendons d’Achille, et je ne voyais plus comment m’en sortir. Trois semaines après avoir fait l’effort de courir avant-pied, mes sciatiques étaient déjà complètement passées et le reste s’est dissipé petit à petit. », et également le témoignage de deux Kinésithérapeutes Stéphanie Munier et Séverine Vigier qui reviennent sur leur passage à cette foulée et l’utilisation de celle-ci auprès de leur patientèle.
Bonne lecture, Fred
Le traducteur de Born to run, Jean-Philippe Lefief, revient sur sa foulée minimaliste
Entretien avec Jean-Philippe Lefief, journaliste, traducteur de Born to run, coureur de l’UTMB, auteur de plusieurs ouvrages traitant du trail témoigne de sa foulée dans « La course thérapeutique. Une foulée pour tout changer ».
Extrait de l’entretien
Jean-Philippe pratique la course à pied depuis vingt ans et l’ultratrail depuis un peu plus de quinze ans sur des distances allant jusqu’à 200 km en montagne. Il court chaque semaine entre 70 et 120 km. Un coureur d’expérience. « Quand j’ai commencé à courir avant-pied », en 2010, alors qu’il traduisait le livre de Christopher McDougall, Born to run, qui traite justement de cette foulée, « je me demandai si j’avais encore un avenir dans la course à pied. Parce que j’étais vraiment perclus de blessures de toutes sortes, des sciatiques des deux côtés, des genoux super douloureux, des tendinites aux tendons d’Achille, et je ne voyais plus comment m’en sortir. Trois semaines après avoir fait l’effort de courir avant-pied, mes sciatiques étaient déjà complètement passées et le reste s’est dissipé petit à petit. » Le passage à cette foulée ne fut pas aisé comme il nous l’explique …
Retrouvez le témoignage complet de Jean-Philippe Lefief et plus encore dans « La course thérapeutique – une foulée pour tout changer ». Nouvel ouvrage à paraître début Octobre
Germain Grangier 3ème de l’UTMB revient sur sa foulée gagnante
3ème à l’UTMB 2023,
2ème à la Diagonale des fous 2023 ,
1er au 90km du Montblanc 2023
…
Germain s’est intéressé à la foulée avant-pied et au gainage du pied[1], de la jambe et du corps en général, alors qu’il entamait sa transition du vélo vers la course à pied. ‘’J’avais une très bonne condition physique en raison de toutes les heures passées à faire du vélo et à m’entrainer. Cela me donnait confiance pour partir dans des défis qui étaient un peu trop élevés pour moi en termes de distance et d’heures passées sur les pieds. J’ai fait trop de course à pied d’un coup, et j’ai vu que je n’avais pas du tout l’archétype du coureur à pied. J’ai eu tout un tas de douleurs aux pieds, aux genoux, aux hanches et même en bas du dos parce que j’avais ‘’zéro technique’’ en course à pied. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’y intéresser et je t’ai rencontré via Peter[2]. De fil en aiguille, j’ai amorcé cette transition…
Retrouvez le témoignage complet de Germain Grangier et plus encore dans « La course thérapeutique, une foulée pour tout changer ». Nouvel ouvrage à paraître début Octobre.
[1] Frédéric Brigaud, Corriger le pied sans semelle, DésIris, 2e édition, 2019 et Corriger la posture et les instabilités articulaires, DésIris, 2019.
[2] Peter Blanken, fondateur de l’enseigne Commepiedsnus et pionnier des chaussures minimalistes en France.
Continuer la lecture de « Germain Grangier 3ème de l’UTMB revient sur sa foulée gagnante »Formation – EAD Concept – La course thérapeutique
Identification et traitement des déficits posturo-dynamiques du coureur à l’aide d’exercices spécifiques d’EAD. Foulée avant-pied (minimaliste), développer un pied fonctionnel, libérer et équilibrer le bassin.
Le traitement des sportifs nécessite une connaissance précise de la biomécanique du corps humain.
Continuer la lecture de « Formation – EAD Concept – La course thérapeutique »