L’amorti, facteur déclenchant de l’essuie-glace ?

Retour sur un cas en plein confinement

Marc*, la quarantaine, court avec une foulée avant-pied dite naturelle, et des chaussures de type barefoot (sans drop, sans amorti, respectant l’anatomie et la biomécanique du pied) depuis plus de dix ans, à raison de trois à quatre sorties par semaine, d’une durée moyenne de 40 minutes par sortie, alternant routes et chemins. Ne pouvant courir en extérieur durant cette période de confinement en raison des mesures sanitaires prises par le pays dans lequel il vit, il se met à utiliser de façon régulière un tapis de course dont il ne se servait que très rarement, trois à quatre fois dans l’année lorsqu’il pleuvait, et encore.

Le grain de sable

Cinq séances de course sur le tapis seulement ont suffi pour qu’une douleur apparaisse à la face externe de son genou droit, lui rappelant un syndrome de l’essuie-glace dont il avait souffert des années auparavant alors qu’il essayait des chaussures un peu plus épaisse qu’un magasin de sport lui avait proposé de tester. A cette époque, la douleur avait progressivement disparu en reprenant ses autres chaussures nettement plus fines, de type barefoot. Il n’a jamais su avec certitude si les chaussures plus épaisses avaient été à l’origine de cette symptomatologie, d’autant qu’il avait chuté peu de temps auparavant dans un pierrier et que son genou droit était brutalement parti en hyperflexion.

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Syndrome de l’essuie-glace et déficits posturo-dynamiques, le couple maudit

Fred Brigaud – Ultramag

Le syndrome de l’essuie-glace se traduit par l’apparition d’une douleur au niveau de la bandelette ilio-tibiale (Tenseur du Fascia Lata), compartiment externe du genou. Un syndrome qui ne concerne pas seulement le coureur à pied mais qui touche de nombreuses disciplines sportives comme nous l’évoquerons. On impute généralement l’apparition de ce syndrome à une augmentation trop rapide du volume d’entrainement, à l’utilisation de chaussures inadaptées ou usagées,… ou encore à un changement de type de terrain. Un syndrome aux causes multiples, dont les déficits posturo-dynamiques, que nous proposons d’analyser ici.

Une question de tension

En position debout  l’intensité avec laquelle les tensions parcourent la jambe, et notamment la bandelette ilio-tibiale, varie en fonction de la posture que l’on adopte ; plus précisément en fonction de l’orientation des différents segments[1] qui composent la jambe en appui, tant en statique qu’en dynamique. Phénomène qui provient d’un défaut technique[2] de prise et de conduite d’appui, et d’une absence de neutralité du pied et de la jambe qui se sont automatisés.

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