Version Italienne du Guide de la foulée !

Vient de paraitre aux éditions Gremese la version Italienne du  »Guide de la foulée »

Correre Méglio !

La corsa sull’avampiede, nota anche come corsa minimalista o naturale , non consiste semplicemente nell’appoggiare a terra la parte anteriore del piede in luogo del tallone: altri parametri vanno considerati, come l’esatta localizzazione della zona di appoggio, l’angolo di impatto con il suolo, il controllo dell’ammortizzamento, la distensione all’indietro del passo e la frequenza della falcata. Aspetti che, a loro volta, rimandano ad alcune domande ancora più generali:

  • Quali sono i vantaggi dell’appoggio sull’avampiede?
  • Come ci si prepara a questa tecnica
  • Quali sono i movimenti da adottare?
  • Quale programma bisogna seguire?
  • Qual è la giusta andatura? Quali scarpe vanno indossate?

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Surmonter l’impensable !

Entretien avec  »Megane » Pseudo – Par Frédéric Brigaud – Ultramag

Suspendus dans le vide à 100m de hauteur en cette fin de journée de mai au Cap Canaille (La Ciotat – Bouches-du-Rhône), le spectacle est magnifique. La mer s’étend à perte de vue d’un bleu vif contrastant avec la couleur ocre de la roche. C’est sans bruit que Megane descend lentement en rappel en compagnie de Guilhem, Benjamin et Théo, trois grimpeurs aguerris. Cette grande voie dont on atteint le départ seulement après une descente en rappel est une première pour elle. Arrivée au premier relais, elle s’arrête et s’assoie sur le promontoire rocheux, les jambes dans le vide, pour profiter du lieu et écouter les consignes de Théo pour réaliser cette ascension. Il part en tête pendant qu’elle l’assure, vient alors son tour de grimper. Sa main droite se pose sur la première prise puis la main gauche, le contact de la roche est très agréable et très différent des prises en SAE (Structure Artificielle). 40 mètres de grimpe pour cette première longueur. Elle se retrouve alors en traction sur ses bras, ses deux jambes paralysées dans le vide.

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Qui de l’Homme ou du robot court le mieux ?

Analyse biomécanique de la foulée du robot humanoïde Atlas – Par Fred Brigaud

Il semblerait que nous ayons pour l’instant encore l’avantage sur Atlas (tel est son nom) au regard de cette première analyse technique de sa gestuelle. Une gestuelle qui comporte des asymétries et quelques défauts qui limitent son potentiel comme nous l’expliquerons. Cependant, une fois ces paramètres réglés, nous risquons d’être à la traine…

Pour cette analyse nous porterons notre attention sur la façon dont il mène l’action plus que sur la finalité de l’action qu’il mène. Celle-ci n’étant que la conséquence de la gestuelle mise en place, son déroulement. Par exemple lorsqu’il saute sur place tout en pivotant sur lui-même, ce n’est pas le fait qu’il y parvienne qui nous intéresse mais la façon dont il effectue cette action. La façon dont il coordonne les différentes parties de son corps et les mouvements qu’il produit, notamment pour se stabiliser une fois qu’il reprend appui. Des mouvements semblables à ceux que produit spontanément un être humain coordonné et un minimum expérimenté dans la même situation.

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Sommes-nous encore ‘’born to run’’ ?

Par Fred Brigaud – Ultramag

Selon certains courants de pensée qui reposent leur réflexion sur l’analyse et l’interprétation soit des études scientifiques soit des habiletés motrices, il semblerait qu’une partie de l’humanité ne soit pas ou plus adaptée à une foulée avant-pied, limitant celle-ci à une attaque talon et l’obligeant à porter des chaussures comportant de l’amorti à ce niveau. Il y aurait alors deux types de mutants les premiers adaptés à l’attaque avant-pied et les seconds inadaptés ou seulement occasionnellement. Avec comme arguments pour faire cette distinction, le risque de blessure et la perte de performance si ce ‘’déterminisme’’ n’était pas respecté. Dans ce contexte, les habiletés traduiraient des limites de notre champ des possibles et suggèreraient de ce fait la technique de course pour laquelle nous serions mécaniquement adaptée ; sous entendant que le fait de se mettre à attaquer avant-pied alors que l’on attaquait talon serait contre ‘’nature’’. Mais qu’en est-il ? Les études et les habiletés sont-elles en mesure de déterminer qu’une frange de la population serait inapte biomécaniquement à produire une foulée avant-pied ?

De mon point de vue, les habiletés motrices, les préférences motrices, ou encore la signature posturale,… représentent notre façon de fonctionner à un instant t, c’est-à-dire le comportement au sens large de notre corps lors d’une tâche à réaliser (courir, marcher, sauter, bondir, se retourner…) et non l’étendue de notre champ des possibles. Les habiletés dans ce contexte sont l’expression d’un cheminement plus ou moins hasardeux au gré de nos apprentissages et de nos expériences passées. Avec le risque, sans action consciente pour réguler ce phénomène, de nous stéréotyper attiré et entrainé par nos points forts qui s’auto-renforcent, à l’image d’un servomécanisme s’auto emballant. Rappelons que gestes, corps et automatismes sont pris dans une boucle récursive où chaque élément interagit sur les autres, s’inter-modelant, et déterminant ce que nous sommes et ce que nous pouvons mettre en œuvre à un moment donné. Le tout est d’avoir conscience que ce phénomène n’est pas semblable à un cul sac dont nous ne pourrions nous extraire, ou encore d’un rail qu’il ne serait pas possible de quitter. Par ailleurs, nous ne cherchons pas à renforcer une voie mais davantage à développer une étendue.

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Blessures, performance, sensations, plaisir… faut-il changer de foulée et passer avant-pied ?

En lisant entre les lignes le dernier Dossier Running du magazine Vital on prend davantage conscience de la divergence des deux courants de pensée qui pourtant, au premier abord, semblent converger. Faire évoluer la foulée seulement en cas de blessures ou ne pas attendre de l’être pour passer à celle-ci afin de construire un corps différent ? Rappelons que selon la technique que l’on emploie, le corps que l’on construit est différent. Et par conséquence les capacités, les aptitudes et les comportements sont différents dans l’ensemble des activités physiques que l’on entreprend, jusque dans les gestes du quotidien soulevant cette question de fond, ‘’Quelle technique de course à pied enseigner à l’école ?’’

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Survoler les parties techniques en Trail et gagner en plaisir

Fred Brigaud – Ultramag

Le rêve de tout coureur est de laisser son corps fonctionner seul, de pouvoir savourer le parcours et d’en jouer sans avoir à se concentrer sur la pose de ses pieds pour ne pas chuter. Heureusement cela s’acquière, pour peu que nous nous placions dans des situations qui favorisent l’apprentissage et que nous ayons une certaine conceptualisation de celui-ci.

La lecture du terrain, une habilité peu développée chez les coureurs sur route

Un terrain technique exige une attention particulière pour choisir la localisation des appuis mais également le type d’appui à produire (puissant, léger ou soutenu par exemple). Il demande davantage de concentration, de précision et de subtilité qu’un terrain plat, large et goudronné. Le marathonien, habitué à courir essentiellement sur la route, n’a donc pas à se soucier de ces paramètres de localisation et au type d’appui à produire. Nous pouvons dire qu’il ne possède pas un haut niveau de lecture du terrain. C’est pourquoi il éprouve des difficultés lorsqu’il lui arrive de cheminer sur des sentiers en pleine montagne, comme en témoignage une marathonienne amatrice après l’ascension d’un 4000 et qui court pourtant en moyenne 50km par semaine sur route. ‘’Il faut faire attention à chaque pas à l’endroit où on pose les pieds si on souhaite ne pas glisser. Cela demande beaucoup de concentration et ralentit fortement la progression, sans parler de la fatigue !’’.

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Retour sur le débat du 30 novembre  »Faut-il apprendre à courir ? »

Suite au débat, qui n’en était finalement pas un, réunissant  Blaise Dubois, Cyril Gindre, Solarberg Sehel et moi-même je vous propose de poursuivre la réflexion.

Pourquoi ne pas tester la foulée avant-pied durant un mois afin de pouvoir courir près de 30 minutes non stop, commencer à en ressentir les bénéfices, et ainsi être en mesure de se faire une opinion (http://bit.ly/transitionfoulee  ). Une foulée qui métamorphose notre corps et notre façon de nous déplacer depuis le quotidien jusque dans nos pratiques sportives (tennis, football, … ou encore lors de randonnées). Cela nous concerne tous et pas seulement le coureur à proprement parlé. Ainsi il sera possible de lancer un débat à l’échelle de notre nation : ‘’Quelle technique de course à pied enseigner à l’école ?’’ Pour cela, abordons la foulée avant-pied comme une nouvelle discipline sportive pour ne pas brûler les étapes et laisser le temps au corps de s’adapter. Par ailleurs, si des chaussures rigides comportant du drop et trop d’amorti peuvent rendre difficile l’apprentissage et la pratique de la foulée avant-pied, elles ne la déterminent pas, pour peu d’avoir conscience de la gestuelle que l’on met en œuvre. La technologie est en nous pas dans la chaussure. Ne laissons pas des ‘’experts’’ décider à notre place et nous dire comment penser et agir, devenons tous des experts ! C’est justement en connaissance de cause que nous serons alors en mesure de ressentir la chaussure la plus adaptée à cette technique. Entretenons notre esprit critique ! Quitte à ce que certains trouvent cela trop philosophique et pas assez scientifique !!

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Syndrome de l’essuie-glace et déficits posturo-dynamiques, le couple maudit

Fred Brigaud – Ultramag

Le syndrome de l’essuie-glace se traduit par l’apparition d’une douleur au niveau de la bandelette ilio-tibiale (Tenseur du Fascia Lata), compartiment externe du genou. Un syndrome qui ne concerne pas seulement le coureur à pied mais qui touche de nombreuses disciplines sportives comme nous l’évoquerons. On impute généralement l’apparition de ce syndrome à une augmentation trop rapide du volume d’entrainement, à l’utilisation de chaussures inadaptées ou usagées,… ou encore à un changement de type de terrain. Un syndrome aux causes multiples, dont les déficits posturo-dynamiques, que nous proposons d’analyser ici.

Une question de tension

En position debout  l’intensité avec laquelle les tensions parcourent la jambe, et notamment la bandelette ilio-tibiale, varie en fonction de la posture que l’on adopte ; plus précisément en fonction de l’orientation des différents segments[1] qui composent la jambe en appui, tant en statique qu’en dynamique. Phénomène qui provient d’un défaut technique[2] de prise et de conduite d’appui, et d’une absence de neutralité du pied et de la jambe qui se sont automatisés.

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Trail, vélo et Vtt l’idéale trilogie ! Germain Grangier

Fred Brigaud | Ultramag | Oct. 2017

Le vélo dans la pratique du Trail, Utile ou Superflu ?  Regards croisés sur cet outil qu’est le vélo ; Germain Grangier, Marion Maneglia, Etienne Loisel et Camille Verrier, tous coureurs avant-pied, partagent leur expérience, leur ressenti sur l’apport du vélo de route et du VTT dans la pratique du Trail.

Volume et récupération – Germain Grangier

’Le vélo est un outil de volume ou de récupération. Il permet de continuer à s’entrainer en limitant le stress mécanique que l’on applique au système ostéo-articulaire.’’ nous explique-t-il. Ainsi le lendemain d’une sortie Trail il peut enchainer avec 5h de vélo en étant moins dans la souffrance. Il effectue des sorties de 2h (au maximum 4h30) une à deux fois par semaine selon son planning, à une vitesse de 30km/h sur le plat sans se mettre dans le rouge. ‘’Je suis sous le premier seuil ventilatoire, aux alentours de 155 de pulsation me concernant’’.

Natif des Deux-Alpes, dernièrement vainqueur de la 6000D, il a pratiqué le ski alpin jusqu’à l’âge de 13 ans avant de déménager sur la côte d’Azur et intégrer à 16 ans un sport étude pour pratiquer dans un premier temps le VTT puis le vélo de route comme il nous l’explique. ‘’Etant grisé par la vitesse je me suis mis au vélo de route une fois en terminale (DN2 puis en DN1 à Aix).’’ Malheureusement il s’est très vite blessé, développant une endofibrose iliaque c’est-à-dire une sténose progressive de l’artère iliaque au niveau du bassin en raison de l’importante flexion de hanche dans la pratique du vélo. ‘’On a découvert cela lors d’un test simulant l’effort intense à vélo à l’hôpital. J’avais un débit sanguin plus faible au niveau du pied droit. Cela se traduisait par une grosse crampe dans la jambe. On m’a proposé un pontage, c’est-à-dire une chirurgie sur les artères… A 20 ans je me suis dit : change de sport et continue tes études’’. Depuis, il ne pratique plus le vélo de la même façon, c’est devenu un outil d’entrainement efficace où il profite davantage du moment présent. ‘’Avant j’étais dans le vélo pour le vélo, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Maintenant je regarde le paysage !’’ dit-il avec le sourire.

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L’esthétique du Trail

Fred Brigaud / Ultramag.fr 

Depuis notre naissance nous observons consciemment et inconsciemment le comportement des objets et des corps soumis à la gravité. Nous décryptons et analysons chaque mouvement et faisons la différence entre le geste fluide et efficace et le geste inadapté, sans avoir besoin pour cela de pratiquer la discipline sportive à la perfection. Ugo Richard, photographe depuis 1999, athlète de haut niveau en Canoë Kayak de 93 à 98, revient sur l’esthétique du geste et son parcours atypique.

Du sport de haut niveau à la photo, un itinéraire inattendu
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