Blessures, performance, sensations, plaisir… faut-il changer de foulée et passer avant-pied ?

En lisant entre les lignes le dernier Dossier Running du magazine Vital on prend davantage conscience de la divergence des deux courants de pensée qui pourtant, au premier abord, semblent converger. Faire évoluer la foulée seulement en cas de blessures ou ne pas attendre de l’être pour passer à celle-ci afin de construire un corps différent ? Rappelons que selon la technique que l’on emploie, le corps que l’on construit est différent. Et par conséquence les capacités, les aptitudes et les comportements sont différents dans l’ensemble des activités physiques que l’on entreprend, jusque dans les gestes du quotidien soulevant cette question de fond, ‘’Quelle technique de course à pied enseigner à l’école ?’’

Entretiens (Fred Brigaud/Florence Morisseau) réalisés par Mélanie Pontet

Extrait 

Le phénomène prend en tout cas de l’ampleur et ne concerne plus seulement quelques coureurs originaux voire extrêmes qui bouclent un semi pieds-nus ou en sandalettes. Beaucoup se tournent vers cette approche pour venir à bout de douleurs ou blessures chroniques ou aigües. « Nous le préconisons surtout dans ce cas, avoue Florence Morisseau « notamment pour des problèmes de dos, de hanches ou de genoux. ». De plus, l’avant-pied joue une fonction d’« interface neutralisatrice » ainsi nommée et décrite par Frédéric Brigaud, plus vulgairement d’éponge qui absorbe la forme du terrain et nos mouvements préservant la jambe. « Mais on ne conseille pas forcément de tout bouleverser à quelqu’un qui n’a aucun problème, la notion bénéfice/risque étant incertaine », estime Florence Morisseau. Pas de l’avis de Frédéric Brigaud qui conseille cette « révolution » pour tous : « Cette foulée métamorphose notre corps et le construit différemment, rendant nos appuis plus précis, plus réactifs dans tous les sports que l’on peut pratiquer parallèlement à la course à pied, mais également dans notre quotidien. » Ce « simple » (pas simple du tout en fait) changement d’appui « développe de nouvelles capacités physiques et renforce des groupes musculaires spécifiques, ce n’est pas qu’une question d’amélioration de l’amortissement [ou de prévention des blessures]. » Comme il le spécifie […] « Il est aussi question de plaisir. On transforme sa manière de courir et on s’initie de nouvelles sensations avec une foulée plus bondissante, un sentiment de légèreté, de douceur dans l’appui ». Ou comment, finalement, revenir à une posture originelle pour « exploiter le meilleur du potentiel de notre corps.»…

 A lire dans le dernier numéro de Vital.

Faites vous votre propre opinion testez la foulée avant-pied !
Plan d’entrainement simplifié et tutoriel vidéo

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