Lors du salon du running de Paris de 2016, Stéphane m’annonce qu’il s’est rompu totalement l’aponévrose plantaire ; il se déplace alors avec des béquilles, le pied droit dans une botte. Cela ne semble pas l’affecter outre mesure, son seul regret étant de ne pas pouvoir courir le marathon qui a lieu le lendemain… Une année s’écoule, nous sommes le 8 avril 2017. Alors que le salon du running bat son plein, Stéphane vient à ma rencontre avec un large sourire, mais cette fois-ci sans béquilles ni botte. Il prévoit de courir le marathon pour le plaisir et le parcourra en 3h31’57’’. Mais qu’a-t-il entrepris durant plus d’une année pour courir de nouveau un marathon après une telle blessure ? C’est autour d’un café à Sanary trois mois après le marathon, alors qu’il court comme avant, voire mieux, que nous nous retrouvons pour retracer ce long parcours, ses 411 jours !
Continuer la lecture de « 411 jours pour récupérer d’une rupture complète de l’aponévrose plantaire et courir le marathon de Paris en 3h31’57’’ »63 jours pour revenir à la compétition après une fracture du pied – Germain Grangier
Ultramag – Fred Brigaud
Le 24 mars 2017, en fin de journée, Germain Grangier, coureur Trail du Team Inov-8 France, se fracture le troisième métatarsien du pied droit alors qu’il dispensait des conseils techniques en descente au cours d’un camp Trail Organicoach qu’il organisait avec un ami. ‘’Je commençais à descendre en disant aux coureurs de m’emboiter le pas, et en me retournant pour voir s’ils me suivaient, je pose le pied sur une pierre tranchante alors que j’arrivais avec une certaine rigidité dans la jambe’’ nous raconte-t-il. Instantanément, après cette pose de pied très brutale, il lui fut impossible de reprendre appui… La radio révèlera une facture sans déplacement. Rétrospectivement, il pense que cette blessure n’est pas seulement due à la pierre, ‘’trop de fatigue, du stress, une nouvelle vie, cela a perturbé l’équilibre que j’avais avant’’, d’autant qu’il ne s’était pas économisé physiquement durant ce camp Trail. Une blessure qui pousse à davantage de clairvoyance, confie-t-il.
Continuer la lecture de « 63 jours pour revenir à la compétition après une fracture du pied – Germain Grangier »La place de la posture dans la pratique du ski alpin
Magazine Entraineur du ski alpin – hors série juin 2017
Par Frédéric Brigaud – Extrait
La fonction posturale, un thème extrêmement vaste que l’on peut aborder de mille et une façons. Dès lors, je vous propose cet axe de réflexion : Est-ce qu’un défaut de posture impacte plus fortement le corps que l’on pratique le ski alpin ou la course à pied ?
La posture, un système complexe mais évolutif
Comment vous tenez-vous pour lire cet article ? Comment s’organise les différents segments qui composent votre corps ? Si vous êtes assis, comment se répartit la pression sous vos fesses ? Où se localise la pression dans votre dos ? Quelle est la hauteur de vos épaules ? Est-ce symétrique ou asymétrique ? Par ailleurs, n’avez-vous pas remarqué que nous avons tendance à adopter toujours la même posture ? Une posture qui est la conséquence de nos apprentissages, de nos blessures, des sports que nous avons pratiqués, du cadre familial dans lequel nous avons évolué,… Ainsi, en cet instant notre posture et notre dynamique corporelle sont l’expression de notre passé. Ce qu’il y a de formidable dans ce constat c’est l’aspect évolutif ce mode de fonctionnement. Rien n’est figé, nous sommes à même d’évoluer car nous possédons tous une certaine variabilité posturale. Ainsi, debout, il nous est possible d’incliner notre buste vers la droite, la gauche, de lever une épaule, de l’abaisser, d’incliner légèrement le bassin, bref d’adopter une multitude de postures. Des postures qu’il est possible d’automatiser au fil du temps, et qui sont plus ou moins coûteuses énergétiquement, plus ou moins efficaces, selon la situation et les contraintes auxquelles nous sommes soumis.
Continuer la lecture de « La place de la posture dans la pratique du ski alpin »Reprendre possession de son corps et le préserver dans la pratique du Trail – Hernie discale et course à pied
Ultramag – Fred Brigaud
Du jour au lendemain
En novembre 2011, après avoir enchaîné plusieurs longs Trails dont le Solukhumbu au Népal organisé par Dawa Sherpa, effectué un déménagement, et transporté quotidiennement des cartons dans le cadre de son travail comme responsable d’un rayon de chaussures Trail, est apparue une hernie discale paralysante au niveau de la région lombaire (L2/L3). Cette altération irréversible du disque intervertébral due à cette succession d’efforts et de contraintes mal gérés, comme il nous l’indique, a entraîné une perte de la sensibilité et du contrôle moteur de la jambe droite. ‘’A ce moment là, je n’avais pas d’autre choix que de me faire opérer’’ afin de libérer le nerf comprimé nous explique Jean-Marie. Il s’en est suivi une période de rééducation pour réapprendre à marcher et renforcer la musculature qui avait fondu. ‘’Je n’avais qu’une idée en tête, retrouver la mobilité et le contrôle de la jambe ! J’étais dans l’impossibilité de produire certains mouvements au point que je devais soulever ma jambe à l’aide de mes mains pour monter les escaliers, mes muscles ne pouvant plus le faire.’’
Continuer la lecture de « Reprendre possession de son corps et le préserver dans la pratique du Trail – Hernie discale et course à pied »S’initier à la course en pleine nature et à la pratique du Trail – Maroc
Profitez des ‘’10 kilomètres des Terres d’Amanar’’ le 14 mai pour vous initier à la course à pied en pleine nature et à la pratique du Trail. Trois circuits, 5, 10 et 15 kilomètres avec respectivement 163, 320 et 479 mètres de dénivelé. Des profils de course intéressants où les montées et les descentes se succèdent sur des terrains très variés, des passages dans les villages, dans l’oued, dans les canyons, sur des sentiers singles, dans des forêts de pins et d’oliviers… Un village de course animé constamment par le passage des coureurs grâce à un parcours en 8.
Continuer la lecture de « S’initier à la course en pleine nature et à la pratique du Trail – Maroc »Maroc, Terre de Trail – KV
COMPTE-RENDU – KILOMÈTRE VERTICAL | KMV DE L’OUKAIMEDEN
6h, le jour pointe à l’horizon sur les Terres d’Amanar adossées au Parc National du Toubkal (Haut Atlas marocain) à seulement 30 mn de Marrakech. Les coureurs se retrouvent autour d’un petit déjeuner d’avant course convivial et copieux agrémenté entre autres de crêpes marocaines Msemmens et Beghrir (mille trous), de thé à la menthe et jus de fruits frais, et pour lequel il est difficile de se restreindre… Un petit déjeuner sous une chaleureuse tente berbère au cœur des Terres d’Amanar, pour ceux qui ont choisi de profiter du lieu tout le week-end.
Le kv une première au Maroc
Après 45 mn de trajet en minibus durant lequel les organisateurs ont pris quelques coureurs locaux, et un dernier verre de thé sur la ligne de départ, l’ensemble des coureurs s’élance sur le parcours en enclenchant le chronomètre. C’est à peine 54’59’’ plus tard que Mohammed El Morabity, le petit frère de Rachid El Morabity vainqueur à quatre reprises du Marathon des Sables et second lors de l’OCC en 2016, coupe la ligne d’arrivée le sourire aux lèvres et le visage ruisselant de sueur.
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DISCIPLINE – KILOMÈTRE VERTICAL | L’ENTRAÎNEMENT SPÉCIFIQUE AU KV
Apprendre à se connaitre
« Le kv c’est l’effort pour l’effort. Le cardio monte très vite. On est tout de suite dans le rouge. L’objectif est de maintenir son rythme cardiaque le plus haut possible sans se griller ! », nous explique Lionel. Tendre vers son maximum aérobie sans le dépasser. Au fil des courses on apprend à gérer cet effort, à percevoir cette limite, ce seuil aérobie au-delà duquel on crée une dette en oxygène. Ainsi avec l’expérience, « dès le départ, on est en mesure d’amener rapidement son cœur au rythme souhaité sans le dépasser et on gère de mieux en mieux sa course » nous dit-il, on ne tâtonne plus, on est tout de suite efficace. Pas besoin de cardio-fréquencemètre pour cela, « avec le temps on apprend à se connaitre », précise-il.
Plus nos perceptions s’affinent plus on est à même de réguler l’effort que l’on produit. Une introspection facilitée dans ce type de course puisque, comme il nous l’explique, « On est face au chrono et à la pente, très peu face à l’adversaire contrairement aux autres courses. D’autant que la majorité des départs sont en contre la montre ». Mais attention « Dans ce type d’effort l’arrivée est un véritable aimant ».
Continuer la lecture de « « Kv – C’est un mélange de vélocité et de puissance musculaire » v »Quelle technique de course à pied enseigner à l’école ?
Par Frédéric Brigaud
On parle de façon récurrente de transition lors du passage d’une prise d’appui talon à une prise d’appui avant-pied. Une réflexion qui concerne essentiellement l’adulte et le jeune adulte qui courent talon. Cependant, qu’en est-il de nos enfants ? Ne faudrait-il pas s’interroger sur la technique de course à leur enseigner.
Continuer la lecture de « Quelle technique de course à pied enseigner à l’école ? »KV – il faut essayer de faire la course en négative split – Germain Grangier
Par Frédéric Brigaud.
Février 2017 – Ultramag
SPORT – COURSE À PIED | LE KILOMÈTRE VERTICAL À LA LOUPE
LE KILOMÈTRE VERTICAL EST UNE ÉPREUVE ULTRA SPÉCIFIQUE, ET EN MÊME TEMPS ACCESSIBLE À TOUT LE MONDE : GERMAIN GRANGIER NOUS DONNE QUELQUES CONSEILS POUR GÉRER AU MIEUX CES MONTÉES SÈCHES.
Le KV ou Kilomètre Vertical, pour ceux qui ne connaissent pas, est une course à pied de mille mètres de dénivelé pour une distance horizontale maximale de 5 km, tel que le définit l’International Skyrunning Federation. Germain Grangier, coureur Trail, distingue deux types de KV – ceux qui sont inférieurs à 3 km et ceux qui sont supérieurs à cette distance car la gestuelle mise en œuvre n’est pas la même. Lorsque l’on juxtapose différents parcours on se rend compte que le degré de pente varie fortement d’un KV à l’autre.
Continuer la lecture de « KV – il faut essayer de faire la course en négative split – Germain Grangier »La technologie est en nous pas dans la chaussure
Par Frédéric Brigaud.
Joggeur n°24 Janvier 2017
On nous vend à chaque instant plus d’amorti, de stabilité, de maintien, de ressort, de conduite de la foulée … Est-ce réellement vrai et nécessaire ? A écouter les vendeurs et les fabriquant on croirait que la chaussure est bardée de technologie sans laquelle nous ne serions que de vulgaires bipèdes aux capacités très limitées, se déplaçant difficilement. Que nous soyons limités, c’est certain ; limités par notre architecture, l’amplitude de nos articulations, la longueur de nos jambes… Autant d’éléments qui entrainent un certain déterminisme. Mais comme dirait Henri Laborit : ‘’Lorsque les lois de la gravitation ont été connues, l’homme a pu aller sur la lune. Ce faisant, il ne s’est pas libéré des lois de la gravitation mais il a pu les utiliser à son avantage.’’ H.Laborit, Eloge de la fuite, P37, Gallimard, 1976. Il en va de même pour notre organisme ; c’est en comprenant davantage ses tenants et ses aboutissants que nous serons à même de potentialiser son utilisation. Par ailleurs, on a trop souvent tendance à confondre assistance et progrès… Mais peut-être annihilons-nous notre sens critique…
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