Exercices de rééducation EAD pour le pied utilisés en Kinésithérapie

La rééducation fonctionnelle suite à une entorse, le traitement de l’instabilité chronique de la cheville (ICC – voir e-learning), un pied plat pronateur,… ou encore la prévention des entorses passent par l’équilibration et le renforcement du pied, sa capacité à se gainer mais également sa souplesse. Retrouvez les différents exercices sous forme de tutoriel sur la Playlist Youtube de Corriger le pied sans semelle, nouvelle édition (2019). Inscrivez-vous à la newsletter (en bas de page).

Exercice d’assouplissement du pied en appui  »Exercice de Samba »
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Corriger un pied pronateur – Nouvel enchaînement d’exercices en ligne

Retrouvez en ligne un nouvel enchaînement d’exercices pour apprendre à maintenir un double gainage du pied (sous-talienne, IAT (Interligne Articulaire de Torsion) depuis une position assise jusque dans la marche sur place tout en équilibrant la statique et la dynamique de celui-ci.

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Le Trail, c’est le pied – Entretien Nature Trail magazine

Questions (Pauline Waag) et réponses (Fred Brigaud)
Le fait d’être pronateur, supinateur, ou neutre influence forcément notre biomécanique et posture de manière générale ?

Le fait d’être pronateur ou supinateur modifie l’orchestration de la jambe et nos appuis. Cela nous éloigne d’une posture économique et stable, limite notre aisance et génère des zones d’hyperpression et d’hypertension au sein des pieds et du reste du corps. Pour simplifier, un pied pronateur ou supinateur est un défaut d’orientation du pied par rapport à la jambe et/ou de maintien de cette orientation en appui. Notez que l’orientation du pied détermine sa forme (arche interne plate ou creuse) et sa musculature. Dès lors, pour sortir de ce schéma et tendre vers davantage d’équilibre et d’économie, il faut entreprendre un travail technique sur le déroulé du geste et l’orientation des segments. Un travail technique semblable à celui qu’entreprend un tennisman pour corriger un défaut d’orientation du poignet par exemple. Il n’utilisera pas d’orthèse pour maintenir celui-ci mais travaillera sur sa gestuelle.

Les pieds ne sont qu’un morceau de la chaîne; il est nécessaire d’explorer le corps dans son ensemble pour mieux comprendre les interactions entre les différentes parties.

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Prévenir les ongles noirs en course à pied – Approche systémique

Nombre de coureurs se plaignent de l’apparition d’ongles noirs après une longue course, un marathon, un Trail, ou tout simplement après des entrainements un peu plus soutenus. Pour certains c’est exceptionnel, pour d’autres c’est récurant. Nous pensons immédiatement que les chaussures sont trop petites, trop étroites, mal serrées, ou encore que les ongles sont mal coupés, limitant à deux ou trois facteurs les causes d’apparition de cette pathologie, alors que cela peut provenir d’erreurs techniques ou de faiblesses architecturales. Si chausser des chaussures plus grandes limite l’apparition de ce phénomène, cela a pour conséquence aussi de masquer les défauts et les faiblesses à l’origine de celui-ci, laissant le coureur les perpétuer.

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Les TMS du coureur, pour une approche multifactorielle de la pathologie

© Fred Brigaud – Fev 2019 

Dans le cadre des blessures de l’appareil locomoteur  chez le coureur à pied (muscles, tendons, ligaments, os, cartilage,…) qui apparaissent au fil des sorties sans notion de choc direct et qui sont le résultat d’une pratique, d’un entrainement, d’une gestuelle ou encore d’un terrain inadaptés, l’approche thérapeutique actuelle est incomplète car elle se borne trop souvent à traiter la pathologie pour ce qu’elle est, occultant le reste.

Ce type de blessure devrait être classé dans le registre des TMS (troubles musculo-squelettiques) et considéré comme tel. Une notion apparue dans le monde du travail où il est devenu évident qu’un geste technique répétitif inadapté est source de pathologie, et que la thérapeutique seule, c’est-à-dire le traitement des maladies, ne suffit pas à la résoudre. L’Etat promeut cette approche en raison du coût des arrêts de travail et de l’impact sur la productivité comme le résume si bien ces deux slogans ‘’Quand un travailleur souffre, toute l’entreprise est touchée’’[1], ‘’Les TMS coûtent chers à l’entreprise[2]’’. Une source de motivation logique dans un monde marchand déshumanisé où l’homme se résume à un rendement et un coût.

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Des pieds, des chaussures et des semelles

Fred Brigaud pour Ultrafanzine Magazine

Le port de semelles est-il obligatoire ? Il y a les inconditionnels de la semelle et des chaussures rigides qui tiennent le pied, et les autres… Et vous, quelle est votre opinion ? Avant de vous prononcer de but en blanc, commencez par prendre le temps de la réflexion et demandez-vous comment fonctionne le pied ? Ou plutôt comment imaginez-vous qu’il fonctionne ? Ou encore, comment vous a-t-on dit qu’il fonctionnait, si vous avez eu la chance que l’on vous renseigne réellement sur ce sujet. Le pied est là, sous nos yeux, à portée de mains, et pourtant la majorité des gens n’y prête pas attention, sa compréhension ne présentant que peu d’intérêt, et n’hésite pas à l’enfermer à longueur de journée dans un carcan.

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Sommes-nous encore ‘’born to run’’ ?

Par Fred Brigaud – Ultramag

Selon certains courants de pensée qui reposent leur réflexion sur l’analyse et l’interprétation soit des études scientifiques soit des habiletés motrices, il semblerait qu’une partie de l’humanité ne soit pas ou plus adaptée à une foulée avant-pied, limitant celle-ci à une attaque talon et l’obligeant à porter des chaussures comportant de l’amorti à ce niveau. Il y aurait alors deux types de mutants les premiers adaptés à l’attaque avant-pied et les seconds inadaptés ou seulement occasionnellement. Avec comme arguments pour faire cette distinction, le risque de blessure et la perte de performance si ce ‘’déterminisme’’ n’était pas respecté. Dans ce contexte, les habiletés traduiraient des limites de notre champ des possibles et suggèreraient de ce fait la technique de course pour laquelle nous serions mécaniquement adaptée ; sous entendant que le fait de se mettre à attaquer avant-pied alors que l’on attaquait talon serait contre ‘’nature’’. Mais qu’en est-il ? Les études et les habiletés sont-elles en mesure de déterminer qu’une frange de la population serait inapte biomécaniquement à produire une foulée avant-pied ?

De mon point de vue, les habiletés motrices, les préférences motrices, ou encore la signature posturale,… représentent notre façon de fonctionner à un instant t, c’est-à-dire le comportement au sens large de notre corps lors d’une tâche à réaliser (courir, marcher, sauter, bondir, se retourner…) et non l’étendue de notre champ des possibles. Les habiletés dans ce contexte sont l’expression d’un cheminement plus ou moins hasardeux au gré de nos apprentissages et de nos expériences passées. Avec le risque, sans action consciente pour réguler ce phénomène, de nous stéréotyper attiré et entrainé par nos points forts qui s’auto-renforcent, à l’image d’un servomécanisme s’auto emballant. Rappelons que gestes, corps et automatismes sont pris dans une boucle récursive où chaque élément interagit sur les autres, s’inter-modelant, et déterminant ce que nous sommes et ce que nous pouvons mettre en œuvre à un moment donné. Le tout est d’avoir conscience que ce phénomène n’est pas semblable à un cul sac dont nous ne pourrions nous extraire, ou encore d’un rail qu’il ne serait pas possible de quitter. Par ailleurs, nous ne cherchons pas à renforcer une voie mais davantage à développer une étendue.

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Syndrome de l’essuie-glace et déficits posturo-dynamiques, le couple maudit

Fred Brigaud – Ultramag

Le syndrome de l’essuie-glace se traduit par l’apparition d’une douleur au niveau de la bandelette ilio-tibiale (Tenseur du Fascia Lata), compartiment externe du genou. Un syndrome qui ne concerne pas seulement le coureur à pied mais qui touche de nombreuses disciplines sportives comme nous l’évoquerons. On impute généralement l’apparition de ce syndrome à une augmentation trop rapide du volume d’entrainement, à l’utilisation de chaussures inadaptées ou usagées,… ou encore à un changement de type de terrain. Un syndrome aux causes multiples, dont les déficits posturo-dynamiques, que nous proposons d’analyser ici.

Une question de tension

En position debout  l’intensité avec laquelle les tensions parcourent la jambe, et notamment la bandelette ilio-tibiale, varie en fonction de la posture que l’on adopte ; plus précisément en fonction de l’orientation des différents segments[1] qui composent la jambe en appui, tant en statique qu’en dynamique. Phénomène qui provient d’un défaut technique[2] de prise et de conduite d’appui, et d’une absence de neutralité du pied et de la jambe qui se sont automatisés.

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L’impact des défauts de posture

Magazine Joggeur n°27 – Par Frédéric Brigaud

Ces invisibles qui nous gouvernent !

Percevoir l’impact d’un défaut de posture ou de course que nous avons automatisé est peut-être la chose la plus difficile, illusionnés par la fluidité de nos automatismes et l’inconfort que génère tout changement. Nous sommes à même de percevoir l’apparition d’une pression soudaine et inattendue sur notre peau alors que nous ne décelons plus la montre que l’on porte au poignet. La pression qu’elle exerce sur notre peau et ses déplacements dans nos gestes usuels font partie de nous et ne sont plus détectés, sauf si ceux-ci devaient évoluer de façon inhabituelle. Dans un processus d’habituation, les lentes évolutions, ou parfois brutales suite à une entorse par exemple, de notre posture et de nos gestes s’inscrivent en nous, nous métamorphosent et deviennent imperceptibles, qu’elles soient plus ou moins efficaces ou coûteuses énergétiquement en raison des compensations qu’elles génèrent.

Le chemin inverse pour retrouver l’équilibre est perceptible, voire inconfortable, car il bouscule brutalement nos automatismes, notre soit disant ‘’naturel’’, produisant des tensions inhabituelles. Il requière un temps d’adaptation jusqu’à ce qu’on l’intègre, jusqu’à ce que ce nouvel ordonnancement fasse parti de nous. Retenons que le corps est capable de fonctionner en présentant dans sa gestuelle et sa posture de nombreuses imperfections et pourtant sembler ‘’performer’’. Nous nous déplaçons alors avec un lot de compensations sans en avoir conscience car faisant parties intégrantes de notre schéma corporel.

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411 jours pour récupérer d’une rupture complète de l’aponévrose plantaire et courir le marathon de Paris en 3h31’57’’

Lors du salon du running de Paris de 2016, Stéphane m’annonce qu’il s’est rompu totalement l’aponévrose plantaire ; il se déplace alors avec des béquilles, le pied droit dans une botte. Cela ne semble pas l’affecter outre mesure, son seul regret étant de ne pas pouvoir courir le marathon qui a lieu le lendemain… Une année s’écoule, nous sommes le 8 avril 2017. Alors que le salon du running bat son plein, Stéphane vient à ma rencontre avec un large sourire, mais cette fois-ci sans béquilles ni botte. Il prévoit de courir le marathon pour le plaisir et le parcourra en 3h31’57’’. Mais qu’a-t-il entrepris durant plus d’une année pour courir de nouveau un marathon après une telle blessure ? C’est autour d’un café à Sanary trois mois après le marathon, alors qu’il court comme avant, voire mieux, que nous nous retrouvons pour retracer ce long parcours, ses 411 jours !

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