Revenir à la course à pied après une rupture du LCA

« J’ai pratiqué plusieurs sports dont le handball pendant 17 ans en compétition. Ces années ont généré quelques blessures dont de multiples entorses de cheville avec un arrachement ligamentaire et deux ruptures consécutives du ligament croisé antérieur du genou gauche opéré avec ménisectomie partielle du ménisque médial. » Nous explique Stéphanie Munier, Masseur-kinésithérapeute et Ostéopathe.  »L’arrêt de ma carrière sportive a été motivé principalement en raison des douleurs et des blessures. Les diverses chirurgies ont entraîné une perte de force musculaire globale, surtout de la cuisse gauche. J’ai rapidement cessé la course qui devenait douloureuse sur le plan articulaire et qui me donnait de nombreuses crampes aux mollets… »

Adapter sa progression en fonction de ses possibilités

« J’ai suivi le premier séminaire [de formation EAD avec Fred], étant enceinte de plus de six mois, et j’ai pu effectuer tous les exercices proposés dont la course avant-pied et pieds nus. Malgré le poids de la grossesse, je n’ai ressenti aucune douleur du genou gauche sur ces jours de formation… Je me suis servie de ma reprise sportive post-partum pour pratiquer la course avant-pied. Malgré les recommandations concernant une reprise progressive de ce travail de course, j’ai voulu aller plus vite et j’ai eu beaucoup de douleurs musculaires, type contractures au mollet gauche et à la voûte plantaire, jusqu’à ne plus pouvoir marcher le matin au réveil. Je me suis également rendue compte de mon déficit musculaire côté gauche. J’ai dû arrêter et reprendre beaucoup plus lentement, alternant renforcement musculaire (quadriceps, ischio-jambiers, mollets) et course durant un an et demi… Il faut vraiment prendre le temps, y aller lentement, et ne pas changer de technique de course et de chaussures (chaussures minimalistes) en même temps. Pour moi, ce n’était pas possible de faire les deux en même temps, la charge était trop importante. »

Pas-à-pas

« J’ai retrouvé le goût de courir sans douleurs petit à petit. Et puis je me suis lancée sur de petits trails de 10 km, sans aucune prétention de classement, juste pour me fixer des objectifs. Un an après, j’ai pu entreprendre des trails de 15 à 22 km sur de faibles dénivelés. Actuellement je me prépare sur du 30 km ». Alors que nous réalisions avec l’éditeur la mise en page de l’ouvrage, Stéphanie terminait le 22 octobre 2022 son premier trail de 29,8 km /1184D+, « La Monna Lisa » lors du festival des Templiers à Millau.

Transmettre

«j’ai pris en charge des patients opérés des croisés qui, en reprise de course, étaient opérationnels pour passer en foulée avant-pied d’autant qu’ils avaient des douleurs de dos ou de genoux. Ayant vécue cette transition, j’ai vraiment diminué le temps de travail sur l’avant-pied, sauf qu’ils ont voulu en faire plus. Ils l’ont fait sans rien dire jusqu’à avoir une déchirure musculaire du mollet... Ils me disaient que le problème, c’est que l’on se sent tellement bien sur les impacts une fois que l’on y a goûté, que l’on pense que l’on peut absorber la charge alors que ce n’est pas le cas… »

Retrouver le témoignage complet de Stéphanie Munier et plus encore dans « La course thérapeutique – une foulée pour tout changer  ».

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Le Guide de la foulée avant-pied précède et complète cet ouvrage. Il propose une méthodologie pour acquérir cette foulée et expose les différents points techniques qui nécessitent d’être maîtrisés. Deux livres essentiels pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette foulée.

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