Courir pieds nus, Barefoot !

Par Olivier Pernot, en collaboration avec
Frédéric Brigaud & Bruno Landais.
Joggeur Magazine juillet 2013.

Courir pieds nus. Fantasme estival pour les uns, démarche philosophique pour d’autres qui prônent un retour vers notre état « naturel ». Mais est-ce une si bonne idée pour rester en bonne santé ? Pour se faire plaisir sans se blesser, voici la réponse en plus de l’indispensable mode d’emploi de ces chaussures qui reproduisent les sensations de la course pieds nus.

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Course à pied avant pied et prévention des entorses dans la pratique du ski

Par Fred Brigaud
L’entraîneur ski alpin n°86, Juin 2013

La rupture du LCA dans la pratique du ski alpin est malheureusement un fait trop courant. De nombreuses études ont mis en évidence toute l’importance du rapport de puissance entre le quadriceps et les ischio-jambiers et la nécessité de mettre en place une préparation physique adaptée pour s’assurer d’une juste répartition à ce niveau. D’autre part, dans un précédent article [Fred Brigaud, Diminuer le risque d’entorse consécutif à la pratique du ski alpin, L’entraineur du ski alpin n°81, Mars 2012],  je faisais mention de l’affaiblissement des muscles stabilisateurs de la sous-talienne (articulation se situant en dessous de la cheville) dû au port des chaussures de ski ayant pour conséquence d’augmenter le risque d’entorse à ce niveau, considérant la chaussure de ski comme une orthèse [Orthèse : Appareil orthopédique destiné à soutenir une fonction locomotrice déficiente et fixé contre la partie atteinte (attelle, gouttière, corset, plâtre, etc.). Définition du Larousse.].

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Course à pied et prise d’appui avant-pied

Frédéric Brigaud.
Entretien – Prise d’appui avant-pied & Barefoot
MARS 2013 / BAREFOOTRUNNER

  • En course à pieds, doit-on prendre en considération la gestuelle du corps dans son ensemble et pas uniquement les pieds et les jambes ?
  • Doit-on y attacher encore plus d’importance quand on effectue la transition vers le minimalisme ?
  • Est-ce réellement possible de courir sans faire de bruit ?
  • Comment réduire les douleurs post efforts au niveau des mollets ?
  • Est-ce qu’il existe des contre-indications à la course pieds nus si on a  l’habitude de courir avec des orthèses et/ou des modèles anti-pronation / supination ?
  • Est-ce que le pied peut corriger de lui-même une mauvaise prise d’appuis et/ou une mauvaise posture ?
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Courez à la bonne cadence, 180ppm

Runner’s World – Mars 2013
Philippe Vogel – Fred Brigaud
Améliorez l’efficacité de votre foulée en augmentant la cadence

Trouvez la bonne cadence

Modifier sa foulée peut vous aider à mieux courir, mais il n’y a pas de  formule magique, il va falloir apprendre à changer de rythme. Une bonne résolution pour la nouvelle saison. Pour mesurer leurs efforts, les cyclistes se basent en partie sur la fréquence de pédalage, les nageurs évoluent en fonction de cycles. Pour les coureurs, en revanche, l’idée de compter ses pas est une notion assez récente et pour beaucoup encore un peu floue. Un concept de course minimaliste qui s’oriente vers une pratique simple où la foulée ne contrarie pas le mouvement du corps, mais s’inscrit dans un déplacement naturel, limitant les traumatismes.

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Courir barefoot… ou pas ?

Frédéric Brigaud – Entretien

« Courir barefoot… ou pas ? » –
Runner’s World Magazine N° 32 – Nov/Déc 2012

Le barefoot et le minimalisme nous en parlons régulièrement dans nos colonne (RW) depuis plus d’un an… Nous avons soumis nos questions à trois spécialistes français. (Fred Brigaud, Jean Michel Samper et Fred Brossard).

  • Quels sont les atouts et les inconvénients que l’on peut trouver dans le fait de courir pieds nus ?
  • Dans les dernières années, Pose Running et le Chi running ont fait beaucoup parler d’eux dans le cercle des coureurs. Au tour maintenant du barefoot, dont tous s’accordent pour reconnaitre le fait qu’il favorise les appuis sur le devant du pied. Avez-vous rencontré des coureurs pour qui cela est important ?
  • Théoriquement courir pieds nus devrait rendre plus rapide puisque les pieds ne soulèvent aucun poids. En avez-vous fait le constat ?
  • Certains avancent que les chaussures ne préviennent pas vraiment les blessures et que courir pieds nus serait la solution. Qu’en pensez-vous ?
  • Les lecteurs voudront sans doute essayer le barefoot. Avez-vous quelques conseils pour bien débuter ?
  • Pensez-vous que l’engouement autour du barefoot soit passager ou qu’il va continuer à croître ?
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Prise d’appui avant-pied et Barefoot

MAI 2012 / BAREFOOTRUNNER

Frédéric Brigaud ostéopathe a bien voulu réaliser un test des chaussures Vibram FiveFingers Bikila et Sprint. En attendant de vous dévoiler l’ensemble de ce test complet, technique et réaliste, je vous propose de lire cette interview réalisée lors de notre dernière rencontre à Paris il y a quelques semaines.

En tant qu’ostéopathe que recherches-tu quand tu testes des chaussures 

Lorsque je teste des chaussures ce que je recherche en premier lieu c’est une interface la plus neutre possible, c’est-à-dire des chaussures qui ne  modifient pas  la statique de mes pieds exactement comme si j’étais entrain de courir pieds nus.

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Diminuer le risque d’entorse consécutif à la pratique du ski alpin

Par Frédéric Brigaud
| L’ENTRAINEUR DE SKI ALPIN” – N° 81 | Mars 2012 |
 Nous devrions considérer la chaussure de ski comme une orthèse

Je souhaiterais mettre en avant les conséquences biomécaniques du port de la chaussure de ski sur la stabilité de la cheville. Vous n’êtes pas sans savoir que la pratique du ski alpin nécessite de bloquer le pied, la cheville et la partie inférieure de la jambe dans une chaussure rigide. Les seuls mouvements possibles mais limités au sein de cette chaussure lorsque celle-ci est serrée sont de légers mouvements de flexion/extension de la cheville. Les mouvements d’inversion et d’éversion permettant d’orienter la face plantaire du pied vers l’intérieur ou l’extérieur sont impossibles, bloqués par la chaussure. Cette perte de mobilité a des répercussions sur le système musculaire stabilisant ce secteur et, comme nous allons l’expliquer, favorise l’apparition d’entorse. Rappels anatomiques et biomécaniques de l’articulation de la cheville et de l’articulation sous-talienne. La cheville est composée de trois pièces osseuses; le tibia, la fibula (péroné) et le talus (astragale). Le tibia et la fibula forment une mortaise englobant le talus qui représente un tenon. Cette articulation possède un seul axe de mobilité permettant des mouvements dit de flexion/extension de la cheville. L’articulation sous-jacente, nommée sous-talienne (ou sous-talienne), permet d’incliner latéralement le talon et participe au mouvement d’inversion et d’éversion du pied.

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Entrainement et référentiels posturaux

| L’entraineur ski alpin n°80
| Décembre 2011

Extrait « …Nous n’avons pas conscience du niveau  »d’usure » de nos articulations et de la vitesse à laquelle on les altère. Ce n’est qu’à partir d’un certain degré d’altération que l’information devient consciente, vous signalant que l’utilisation de l’articulation concernée doit être limitée. Seulement à partir de ce moment là, l’atteinte structurelle est irrémédiable. En l’état actuel de la médecine il n’y a pas de retour en arrière possible et elle propose seulement des palliatifs allant de l’injection de gel à la pose de prothèse. Comme je le dis souvent la douleur est un référentiel en retard sur l’état réel du corps, une alarme tardive d’où l’importance de transmettre au sportif des observables lui permettant une meilleure utilisation de son corps dans la pratique sportive. D’autre part lorsque les symptômes apparaissent à distance de l’activité 1, 2, 3, 5 ou 10 ans après il devient difficile de faire le lien entre les douleurs présentes et l’activité passée. D’où le risque de redondance des entraînements s’il n’y a pas de réflexion faisant le lien entre la pathologie et les entraînements subit, les entraîneurs reproduisant stricto sensu ce qu’ils ont vécu…

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Est-ce que je dois modifier ma foulée quand je cours sur des terrains glissants ou boueux ?

Par Frédéric Brigaud.
Runner’s World
Nov-Dec 2011

Un terrain glissant ou boueux diminue fortement l’adhérence, élément pourtant essentiel dans la course à pied tout au long de la phase d’appui. Cela nécessite naturellement de modifier votre foulée ainsi que votre prise d’appui afin de ne pas perdre l’équilibre voire chuter. Lorsqu’en hiver vous marchez sur la glace spontanément vous diminuez la longueur de vos pas et augmentez leur fréquence ; il vous faudra faire de même lorsque vous courrez sur des terrains glissants sans omettre de décoller légèrement le talon lors de la prise d’appui si vous ne voulez pas vous retrouver sur les fesses. Vous éviterez également toutes accélérations ou décélérations brutales qui, à coup sûr vous feront chuter. Donc sachez garder vos distances, anticiper les obstacles et les virages qui nécessitent de ralentir… D’autant que ce type de surface peut devenir rapidement très énergivore (consommatrice d’énergie) car chaque fois que vous perdez l’adhérence, à l’image d’un pneu qui patine, en plus de vous déséquilibrer et de rompre brutalement le rythme de votre foulée, vous dispersez inutilement une énergie qui vous est nécessaire pour avancer. C’est pourquoi dans ce type de situation mieux vaut être raisonnable et rester concentré sur le geste mis en place plutôt que de foncer tête baissée et se fatiguer inutilement.

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Prévention des ruptures du ligament croisé et des entorses du genou

Par Fred Brigaud
L’ENTRAINEUR DU SKI ALPIN N° 78 | Juillet 2011 |

Prévention des ruptures du ligament croisé et des entorses du genou, limiter l’apparition du phénomène de torsion du genou.
La rupture du ligament croisé et les entorses du genou sont des traumatismes fréquents dans la pratique du ski alpin de compétition. Les chirurgiens et autres biomécaniciens ont su mettre en évidence les mécanismes pouvant entraîner une rupture du ligament croisé antérieur. Le plus courant est sans doute la flexion/torsion du genou. Il faut considérer cela comme un mouvement et non une posture, le genou est entraîné à l’intérieur d’un axe formé par la hanche et la cheville associé à une torsion de celui-ci, c’est-à-dire que le fémur tourne dans un sens pendant que le tibia tourne dans l’autre.

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