« J’ai débuté la course à pied à 35 ans et je pensais comme tout le monde que j’avais juste à enfiler ma paire de baskets et partir dans les chemins. Je n’ai jamais eu de grosses blessures. Mais mes patients, oui ! » Nous explique Séverine Vigier, Masseur-Kinésithérapeute. « Je voulais comprendre pourquoi les tendinites d’Achille, de la patte d’oie, le syndrome de l’essuie-glace et autres pathologies liées à la course à pied arrivaient. En rééducation, on sait les traiter. Mais le principal était de comprendre comment les prévenir et éviter les récidives… J’ai donc suivi les formations de Fred… »
Tester et expérimenter
« Quoi de mieux que de commencer par faire ce travail sur moi ? Je pense que pour mieux l’expliquer, le faire comprendre aux patients, il faut le ressentir soi-même. De plus, j’étais convaincue des avantages de la pratique de la course avant-pied et naturellement de passer en chaussures minimalistes. Je me suis fixée un nouvel objectif, non pas de course, mais de technicité. J’ai ralenti ma vitesse de course afin de ne pas surcharger mes muscles et mes tendons, et surtout afin qu’ils s’habituent à ces nouvelles contraintes… »
Courir et se reconstruire
« J’ai d’abord commencé par faire les exercices préparatoires afin d’assouplir les articulations des pieds. Je les faisais devant la télé, ce qui ne prend pas de temps. Je me suis aperçue que mes pieds étaient très raides. J’ai travaillé l’organisation des différentes articulations entre elles. Je pratiquais 2 à 3 fois par semaine les exercices de marche sur place, de stepper, de course sur place en tempo, de balancement des bras. Au fur et à mesure, ma posture a changé. Avant, je courais les bras écartés, la tête dans les épaules, le dos arrondi. Le balancement des bras était plus difficile à corriger. Pour cela, j’ai beaucoup couru avec le tempo 180 ppm. Cela m’a paru plus simple de cette façon. Je m’obligeais à compter en rythme sur mes pas ou le balancement des bras. Et naturellement, mon buste s’est redressé au fil des séances, ma foulée est devenue plus aérienne... »
Alterner pour se préserver
« J’ai poursuivi mon évolution en achetant mes premières chaussures minimalistes. Car, quitte à courir avant-pied, autant profiter du ressenti jusqu’au bout. Je les ai portées au travail une demi-journée au départ, puis la journée complète un jour sur deux, jusqu’à les porter quotidiennement. Ce qui, à ma grande surprise, m’a paru assez simple et rapide sans brûler les étapes. Maintenant, je ne me vois pas porter d’autres chaussures. Je ressens ce besoin d’avoir les pieds mobiles. J’emmenais mes minimalistes dans mon sac à dos. J’ai évolué progressivement, sans précipitation, et lorsque j’avais envie de faire des sorties plus longues, je les faisais en mettant mes anciennes chaussures, sans réfléchir à comment poser mes pieds... »
Jusqu’à courir pieds nus
« J’ai parfois fait des séances sur piste, pieds nus. Cela m’obligeait à courir sur l’avant-pied et à diminuer ma foulée. Très vite, j’ai ressenti les bienfaits. Je n’ai jamais eu de grosses douleurs au niveau des mollets ou ailleurs. Je m’étirais bien après les séances. Et surtout, j’écoutais mon corps. Pour lui permettre de s’adapter, je ne suis pas allée trop vite. Les exercices préparatoires ont été nécessaires et m’ont aidée à passer à une foulée avant-pied plus facilement. Progressivement, j’ai augmenté les distances, la vitesse de course, puis les difficultés du terrain… »
« Aujourd’hui, je cours tout le temps en minimalistes dans les puys auvergnats, sans problème. J’ai moins de courbatures qu’avant. La course avant-pied coûte beaucoup moins. »
Retrouver le témoignage complet de Séverine Vigier et plus encore dans « La course thérapeutique – une foulée pour tout changer ».
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Aller plus loin
Le Guide de la foulée avant-pied précède et complète cet ouvrage. Il propose une méthodologie pour acquérir cette foulée et expose les différents points techniques qui nécessitent d’être maîtrisés. Deux livres essentiels pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette foulée.