La course ne se suffit pas à elle-même !

 »J’ai perçu les effets et l’importance du gainage, de la proprioception et de l’interconnexion bras/buste/bassin/jambes dans la pratique de la course en pleine nature après six mois de grimpe soutenue. Nous nous sommes tellement pris de passion pour l’escalade, Kathy et moi, que nous grimpions dès le départ 12 à 20 h par semaine. Trois sessions en salle et une session en naturel. Après six mois donc, alors que nous avions mis de côté la course à pied, j’ai été très surpris de constater lors d’une sortie sur un sentier sinueux d’avoir gagné subitement en qualité de pied, en réactivité, en précision et en puissance. Le corps répondait mieux et la gestuelle avait gagné en finesse. Les parties techniques se parcouraient plus facilement. »[1]

Une pratique qui a métamorphosé notre corps et notre dynamique corporelle de la marche à la course en pleine nature. Plus qu’un sport, c’est une locomotion.

L’ensemble des curseurs ont été relevés par sa simple pratique : proprioception, coordination, gainage, interconnexion bras/buste/bassin/jambe… ‘’Alors, finies les séances de musculation, de gainage… Toutes ces séances en salle pour renforcer certaines caractéristiques physiques et motrices utiles à la course à pied mais que celle-ci ne développe pas suffisamment ou ne permet pas dentretenir. L’escalade est une locomotion puissante qui façonne le corps en profondeur et révolutionne la dynamique corporelle. Il existe une interdépendance naturelle entre ces deux locomotions, la grimpe et la foulée avant-pied. Elles se combinent et harmonisent le développement du corps.’’[1]

Le grimpé et la quadrupédie améliorent des ressources que la course emploie mais qu’elle ne développe pas autant par sa pratique.


[1] Frédéric Brigaud, La course thérapeutique – Une foulée pour tout changer, Désiris, 2023

Pour aller plus loin, retrouvez notre dernier récit d’escalade