T’as tort si tu t’en balances – bras et course à pied

Frédéric Brigaud, Ultramag, Mars 2016

Le balancement des bras n’est pas accessoire car il stabilise et dynamise la foulée. Délaissé par les coureurs, ni appris, ni travaillé, il est seulement l’expression du hasard. Il suffit d’observer les coureurs de face pour se rendre compte que chacun balance les bras différemment. Certains fléchissent exagérément les coudes, d’autres orientent les bras vers l’intérieur ou ne balancent pas les bras mais pivotent le buste… ou encore produisent une gestuelle asymétrique. Des défauts techniques qui ne sont que l’expression de leurs automatismes. Sans action consciente, ces automatismes n’évolueront qu’au hasard des entrainements et des blessures.

Que prendre en compte et vers quoi tendre ?

Chez la plupart des coureurs le balancement des bras est bien souvent en bout de chaîne, en ce sens qu’il n’est que la conséquence du mouvement alternatif des jambes, davantage passif qu’actif. Alors qu’un balancement actif des bras se répercute jusque dans les pieds. Il suffit, pieds joints, de balancer les bras pour s’en rendre compte. Le corps se met alors à pivoter alternativement vers la droite et la gauche autour des appuis au rythme des bras.

Comme nous pouvons le voir dans cette courte vidéo, Dawa Sherpa se sert des bras de manière active. Cependant la puissance développée par le balancement des bras dépend de la musculature à l’origine de ce mouvement et de la qualité du geste. Cela ne s’improvise pas !

Pour cela il faut s’assurer de l’origine du mouvement, du degré de flexion du coude, de la fixité du coude, de l’orientation du bras et de l’avant-bras, de l’orientation de la main, de la tonicité globale du bras, de l’ouverture de la main, du maintien du poignet… autant d’éléments à ajuster et à prendre en compte si l’on souhaite optimiser et dynamiser sa foulée comme présenté dans cette vidéo.

Comment développer un balancement des bras efficace ?

Le balancement des bras, tout comme la qualité de la prise d’appui, se travaille d’abord chez soi face à un miroir. Réglez les différents paramètres précédemment évoqués (cf. vidéo) et commencez par balancer les bras lentement puis augmentez progressivement le rythme jusqu’à 180 bpm (balancement par minute). Vous serez ainsi à même de calibrer votre gestuelle et développer votre ressenti corporel. Vous saurez vers quoi tendre et si votre gestuelle est défaillante une fois en extérieur.

Faites cet exercice 5 à 10 minutes, 5 fois par semaine, et votre gestuelle évoluera d’elle-même. Notez également que le corps est l’expression de ce que vous en faites. Dès lors, sans balancement actif des bras dans la course à pied, la musculature ne sera pas au rendez-vous. Les bras se balancent en général autant de fois qu’il y a de foulées… de quoi développer une musculature efficace pour peu que le geste soit correctement exécuté.

La technologie est en nous, reste à en prendre le contrôle ! 

Pour développer davantage la musculature à l’origine de ce balancement, rien de tel que quelques tractions !

Pour aller plus loin :
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