Non aux blessures en course à pied ! Si c’était si simple …

Par Frédéric Brigaud.
Joggeur Magazine n°20 – Juillet 2016

Que faire lorsque survient chez un coureur une douleur au niveau du tendon d’Achille ? Une douleur qui apparait par intermittence au cours des entrainements jusqu’à devenir omniprésente puis invalidante. Une douleur qui, après consultation, prend le nom de ‘’Tendinopathie’’ qui signifie tout simplement « pathologie du tendon ». Mais le coureur savait bien avant de consulter que son tendon était pathologique… Donc, que faire ? On sait que les thérapeutiques actuelles permettent grâce à un traitement local de faciliter le processus de régénération des tissus, de faire disparaitre l’état inflammatoire et la douleur. On sait aussi que si le traitement est davantage holistique, l’action s’étendant alors aux éléments musculaires, tendineux, aponévrotiques, sus et sous jacents, le résultat sera plus probant. Mais avec ce type de fonctionnement, le monde médical permet-il au coureur de réellement comprendre l’origine de sa problématique ? Si tant est qu’il est compris lui-même les mécanismes qui ont amené ce coureur à produire une dégénérescence de son tendon d’Achille.

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L’agonie du simple ou la mort de la pensée simpliste

Frédéric Brigaud, Ultramag, Février 2016
SPORT – SANTÉ | LA PENSÉE COMPLEXE AU SECOURS DES BLESSURES

La blessure est traitée comme une panne mécanique : un symptôme, un traitement. Or la plupart du temps ce traitement n’agit qu’en surface, la faute à notre système de santé qui s’attache davantage aux conséquences qu’aux causes. Pour y remédier il faudrait faire appel à la pensée complexe. Car comme l’exprime si bien Henri Laborit  »L’expérimentation a pour méthode essentiellement d’observer un niveau d’organisation… Le physiologiste isole un segment d’organe ou un organe pour en étudier le comportement ou focalise son attention sur un système, cardio-vasculaire ou nerveux par exemple, dont il étudie un critère d’activité privilégié… Il faut regretter que le clinicien lui-même n’agisse généralement pas autrement en soignant « un cœur », « un estomac », « un foie », etc. ce qui consiste à l’isoler du contexte familial et socioculturel où vit l’organisme auquel il appartient. Cette attitude, rentable expérimentalement, est évidemment une cause de l’inefficacité fréquente des thérapeutiques s’adressant à la seule lésion organique… »

RÉCIDIVE

Marc consulte son médecin pour une douleur récurrente au niveau du genou, verdict : atteinte du ligament latéral externe et du ménisque. Antoine consulte un rhumatologue pour une lombalgie récidivante, verdict : protusion discale (stade précédant la hernie discale, le disque bombe dans le canal médullaire sans être rompu).

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