Survoler les parties techniques en Trail et gagner en plaisir

Fred Brigaud – Ultramag

Le rêve de tout coureur est de laisser son corps fonctionner seul, de pouvoir savourer le parcours et d’en jouer sans avoir à se concentrer sur la pose de ses pieds pour ne pas chuter. Heureusement cela s’acquière, pour peu que nous nous placions dans des situations qui favorisent l’apprentissage et que nous ayons une certaine conceptualisation de celui-ci.

La lecture du terrain, une habilité peu développée chez les coureurs sur route

Un terrain technique exige une attention particulière pour choisir la localisation des appuis mais également le type d’appui à produire (puissant, léger ou soutenu par exemple). Il demande davantage de concentration, de précision et de subtilité qu’un terrain plat, large et goudronné. Le marathonien, habitué à courir essentiellement sur la route, n’a donc pas à se soucier de ces paramètres de localisation et au type d’appui à produire. Nous pouvons dire qu’il ne possède pas un haut niveau de lecture du terrain. C’est pourquoi il éprouve des difficultés lorsqu’il lui arrive de cheminer sur des sentiers en pleine montagne, comme en témoignage une marathonienne amatrice après l’ascension d’un 4000 et qui court pourtant en moyenne 50km par semaine sur route. ‘’Il faut faire attention à chaque pas à l’endroit où on pose les pieds si on souhaite ne pas glisser. Cela demande beaucoup de concentration et ralentit fortement la progression, sans parler de la fatigue !’’.

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Courir dans le sable

Frédéric Brigaud – Entretien Par Philippe Vogel.

Courir sur la plage ne consiste pas seulement à profiter d’une belle séance au bord de l’eau, l’exercice est également très bénéfique, à condition d’être prudent.

…TOUS LES COUREURS en ont fait l’expérience, courir dans le sable est bien plus difficile que sur un terrain dur et homogène. « Sur ce type de sol lors de la prise d’appui, durant la phase d’amortissement, notre système musculaire absorbe la force de réaction au sol pour la restituer ensuite, participant ainsi activement au déplacement. À l’inverse, dans le sable, une partie de cette force est amortie par cette surface meuble, et donc perdue. S’ajoute à cela que l’appui est fuyant lors de la poussée. Le coureur doit donc s’adapter en réalisant un effort musculaire supplémentaire. Plus le terrain est meuble plus nous devons relancer le mouvement à chaque foulée et, par conséquent, dépenser plus d’énergie », explique Fréderic Brigaud, ostéopathe et auteur de plusieurs livres sur la foulée avant-pied. Mais dans tous les cas, « courir sur des surfaces différentes et plus amortissantes va vous permettre d’adapter votre course, car le bitume ne devrait pas être toujours le seul terrain d’entraînement »…

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