Quand la course à pied devient un vecteur posturo-dynamique pour la rééducation

Profession kiné n°44
Sept 2014 – Par Fred Brigaud

Au travers d’un exemple de pathologie simple, nous allons montrer l’utilité d’une analyse posturale globale permettant un travail rééducatif ciblé.

Mille coureurs, mille gestuelles. Sans être expert, en observant un coureur, nous sommes à même au premier regard de faire la différence entre un geste efficace ou inefficace. Avec plus d’attention, nous percevons chez certains coureurs des asymétries plus ou moins marquées, des mouvements que l’on pourrait qualifier de « parasites » car en inadéquation avec l’action menée venant, de ce fait, déstabiliser/altérer le mouvement et « l’alourdir». En observant de face les coureurs et en focalisant notre attention sur l’évolution de l’empilement des jambes à chaque foulée, il est possible de relever chez certains une absence ou une perte d’alignement, en ce sens que la jambe, au lieu d’être rectiligne, forme une ligne brisée, un phénomène qui s’accentue sous la contrainte et avec la fatigue. Est-ce une fatalité ? Est-ce viable ? Est-ce réductible ?

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Jouer à plus de 302 kmh. La pelote basque

Par Frédéric Brigaud
| Ultramag #6 – Juillet/Août 2014 |

Décryptage du geste technique d’engagement à la pelote basque (Place libre)

[extrait] La technique d’engagement en pelote basque est un geste sportif complexe qui met en évidence les interactions entre les différentes parties de notre corps. Sa décomposition nous permet de comprendre l’importance de la stratégie biomécanique dans n’importe quelle discipline, en vue de performer et de se préserver. La pelote basque, le Chistera, fait partie de ces disciplines dont nous avons déjà entendu parler, voire que nous avons pu observer lors de vacances passées sur la côte basque mais sans réellement y prêter plus d’attention que cela jusqu’au moment où un passionné, pratiquant et enseignant cette discipline à Paris depuis plusieurs années, vous demande d’explorer cette gestuelle pour un meilleur enseignement.

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Nous sommes tous des mutants

Par Frédéric Brigaud.
Ultramag – Juillet/Aout 2014

Un rythme intense, un terrain varié, une course haletante. Un enchaînement de montées et de descentes sur des terrains plus ou moins en dévers. Comme surgies de nulle part, des roches barrent le chemin, nous forçant à changer rapidement de direction, à pivoter sur nos appuis, à faire des pas de côté. Le temps presse, un fauve affamé est à nos trousses. Les foulées se succèdent, l’adhérence doit être optimale, le pied doit épouser au mieux la surface sur laquelle il se pose, pas le temps de déraper.

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Minimalisme, barefoot, posture et course à pied

Barefoot runner n°3 – Juin 2014
Interview de Frédéric Brigaud réalisé par Rodolphe Bier Rodolphe Bier Coach professionnel d’Athétisme Journaliste pour le magazine Jogging International

S’affranchir de toute forme d’amorti ?

Aujourd’hui avec la mode du minimalisme, courir pieds nus et s’affranchir de toute forme d’amorti pour adopter une foulée plus efficace avec une pose avant-pied est présentée comme une solution miracle. Toutefois quelle est la durée minimum pour une adaptation durable et respectueuse de la biomécanique de chacun ?

C’est une vaste question qui requière une réflexion systémique. Quelques lignes ne seront pas suffisantes pour y répondre. Cependant, il me semble important de prime abord de resituer l’Homme dans son contexte et face à ses origines ; avoir conscience qu’il est soumis aux contraintes physiques liées à notre planète, qu’il est dépendant de son architecture et de son « entraînabilité » (capacité d’adaptation du corps face à l’entrainement). Il faut garder en tête que nous sommes, comme tous les êtres vivants sur terre, des mutants ; en ce sens que notre patrimoine génétique se modifie de façon « aléatoire » à chaque génération. Ce qui est imperceptible à l’échelle de la vie humaine ne l’est plus lorsque l’on compte en million d’années. L’Afarensis, un lointain parent, semblet-il, n’avait pas notre architecture et par conséquent pas la même biomécanique. De la même façon, regarder nos cousins les singes, s’ils sont bipèdes par moment, ils ne peuvent se déplacer à notre image car leur anatomie diffère de la nôtre générant une biomécanique spécifique (ou particulière). Nous sommes le fruit d’une lente évolution architecturale, je préfère dire le fruit de nombreuses mutations car depuis des millions d’années, chaque génération est soumise irrémédiablement aux contraintes du milieu naturel ; les plus adaptés survivent alors que les autres disparaissent. Ce sont ces mécanismes, énoncés succinctement, qui font de nous aujourd’hui ce que nous sommes, des êtres plus ou moins adaptés à la bipédie, à la marche, à la course.

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Pour marcher apprends à courir

Par Frédéric Brigaud.
Ultramag – Mai/Juin 2014

En montagne ou dans les escaliers, la marche domine la course. A moins d’être un super crack, il vous faudra donc apprendre les techniques les plus efficaces pour grimper sans vous fatiguer. La technique de pose avant-pied préconisée pour la course à pied va vous être d’un grand secours dans cet apprentissage.

Tant que l’on n’a pas assisté à un ultra-trail ou couru soi-même ce genre d’épreuve, on pourrait croire que la majorité des ultratrailers courent en permanence tout au long du parcours, un peu à l’image des chevaux galopant sans arrêt dans les Westerns alors qu’ils ne peuvent tenir cette allure que sur de courtes distances. Mais à votre avis, combien de temps passe un coureur à marcher lors d’un ultra-trail ? Entre 40 et 55% du parcours en fonction de la distance. Pour certains le pourcentage dépasse même les 55%, alors que d’autres il est quasi nul – mais ils ne sont pas nombreux dans ce cas… Même si le pourcentage fluctue d’un coureur à l’autre, les raisons restent essentiellement les mêmes si on exclut les blessures. Il suffit de leur demander pour s’en rendre compte. Et voilà ce qu’ils vous répondront : « La part de marche augmente après 50 km de course. Sur la CCC©* (environ 101 km et 6100 m de dénivelé positif) je marche approximativement 40% du temps, dès que les montées ont un fort pourcentage ou quand elles sont longues. Sur le Trail des Aiguilles Rouges* (50 km pour 4000 m de dénivelé positif) je cours 50% du temps. Sur la Sierre Zinal* (32 km et 2200 m de dénivelé positif) je cours 70% du temps. Plus la course est longue, plus vite je passe à la marche, à l’inverse plus elle est courte et plus je me force à courir même dans les « montées raides ». Dans les trails inférieurs ou égaux à 30 km : on essaie de courir partout, même en montée (en pente douce) » explique le manager d’un Team. « Entre 30 et 80 km : on court essentiellement sur  le plat et en descente, les montées se font en marche rapide. Lors des ultra-trails, on court sur le plat, on cherche à maintenir un rythme régulier plutôt lent, idem dans les descentes et on marche dans les montées. Au-delà de 80 km et plus les kilomètres passent, on marche également de temps en temps sur le plat et en descente afin de se préserver ou tout simplement à cause de la fatigue. » « Globalement 40% de marche pour 60% de course. Je marche également lorsque le rendement semble le même que celui qui trottine sans pour autant aller plus vite que moi » relate ce coureur d’ultra-trail, également accompagnateur en moyenne montagne.

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Le football se joue avec les bras CR7

Dossier Ultramag #5 – Mail/Juin 2014
Décryptage du geste technique de Cristiano Ronaldo
Par Frédéric Brigaud.

Dossier traduit en Anglais (PLAY FOOTBALL WITH ARMS) et en Allemand (FUßBALL WIRD MIT DEN ARMEN GESPIELT)

Analyse et description de la stratégie biomécanique dynamique employée par Cristiano Ronaldo utilisant les bras et le buste pour accélérer et stabiliser sa gestuelle technique.

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Course minimaliste – Apprendre à courir responsable

JOGGING INTERNATIONAL N°354
Avril 2014 – Frédéric Brigaud – Entretien réalisé par Patricia Oudit

Le minimalisme fait débat. Frédéric Brigaud*, consultant en biomécanique et ostéopathe auprès des sportifs de haut niveau préfère parler d’appui avant-pied. Il nous explique pourquoi il faut s’y mettre.

Courir en appui avant-pied, c’est respecter son corps

Un test simple : pieds nu, sautez en vous réceptionnant sur vos talons. Maintenant que vous avez mal, faites la même chose mais en amortissant l’impact avec l’avant du pied. Vous comprendrez illico. Frédéric Brigaud le soutient : « si on vous retire vos chaussures et que vous devez courir sur un  terrain dur, vous courrez spontanément en prenant appui sur l’avant pied. C’est un souci de protection : l’homme ne supporte pas la douleur. Au niveau des pieds, il y a beaucoup de capteurs sensoriels : au gré des mutations, la sélection naturelle s’est portée sur les zones d’appui prioritaires. » Et au fil du temps, l’amorti des chaussures classiques a endormi nos perceptions, laissant au seul pied tout le sale boulot. «Alors qu’avec une prise d’appui avant-pied, qui est une interface neutralisant les dévers du terrain, le mollet et la cheville vont pouvoir entrer en action, enclencher les ischio-jambiers à chaque pas afin de retenir le tibia qui, ainsi, ne partira pas en avant. C’est nous qui gérons cette force de réaction au sol. On va vers une course responsable. On court avec conscience. »

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Effet papillon : Les petits riens qui vous mettent en travers

Par Frédéric Brigaud.
Ultramag – Mars/avril 2014
L’effet papillon invoque la conséquence d’un infime battement d’aile de papillon sur la météorologie à l’autre bout de la planète. Dans le corps humain c’est pareil : écouter de la musique peut vous filer des tendinites !

« Pas de bras, pas de chocolat » : l’ex- pression a été remise au goût du jour grâce au film Intouchables. On peut la transposer à la course à pied puisque les bras, en plus d’une action stabilisatrice et équilibrante, participent activement à la propulsion… s’ils sont correctement employés. Ce qui n’est pas toujours le cas.

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Exprimez la fluidité qui est en vous !

Par Frédéric Brigaud.
Ultramag – Janv/Fev 2014
TECHNIQUE – COURSE À PIED | LA FLUIDITÉ DU MOUVEMENT
NOS MOUVEMENTS SONT CONTRAINTS PAR NOS ARTICULATIONS. PLUTÔT QUE DE LES CONTRAINDRE ELLES-MÊMES PAR DES MOUVEMENTS ANATOMIQUEMENT ANORMAUX, NE DEVRIONS-NOUS PAS ESSAYER DE DONNER LIBRE COURS À NOTRE NATURE ?

De la connaissance de l’anatomie et de la biomécanique, des termes au premier abord abscons et pourtant très accessibles, nait la fluidité, l’aisance, l’efficience du geste technique sportif. Nos jambes répondent à une mécanique particulière. Disons plutôt que nos pièces osseuses nous imposent un mode de fonctionnement particulier en raison de leur forme. Et la forme détermine alors le mouvement. Sommes-nous capables de modeler la forme de nos articulations pour créer de nouveaux mouvements ? Non, ou alors en les détériorant.

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100% Barefoot running !

100% Barefoot !
OUTDOOR Journal Janvier 2014
Fred Brigaud

A hiker at heart, I’d never been very interested in running. My love for hiking was partially fostered by a stint in the French army with their elite mountain infantry. During my year of service, I traced back and forth over Alpine footpaths, summer and winter alike. And that’s not to mention the nine years I spent living in the Alps and its idyllic hiking conditions. Despite all the time I had clocked on trails however, running never appealed to me. I always suspected it would be hard on the joints.

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