Qui de l’Homme ou du robot court le mieux ?

Analyse biomécanique de la foulée du robot humanoïde Atlas – Par Fred Brigaud

Il semblerait que nous ayons pour l’instant encore l’avantage sur Atlas (tel est son nom) au regard de cette première analyse technique de sa gestuelle. Une gestuelle qui comporte des asymétries et quelques défauts qui limitent son potentiel comme nous l’expliquerons. Cependant, une fois ces paramètres réglés, nous risquons d’être à la traine…

Pour cette analyse nous porterons notre attention sur la façon dont il mène l’action plus que sur la finalité de l’action qu’il mène. Celle-ci n’étant que la conséquence de la gestuelle mise en place, son déroulement. Par exemple lorsqu’il saute sur place tout en pivotant sur lui-même, ce n’est pas le fait qu’il y parvienne qui nous intéresse mais la façon dont il effectue cette action. La façon dont il coordonne les différentes parties de son corps et les mouvements qu’il produit, notamment pour se stabiliser une fois qu’il reprend appui. Des mouvements semblables à ceux que produit spontanément un être humain coordonné et un minimum expérimenté dans la même situation.

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Le rôle des bras – la foulée gagnante

Par Frédéric Brigaud.
Joggeur magazine n°22 septembre 2016 –

MÊME LES MEILLEURS ONT BESOIN DE TRAVAILLER LEUR POSTURE SANS RELÂCHE POUR PROGRESSER. LE BALANCEMENT DES BRAS CONTREBALANCE LE MOUVEMENT ALTERNATIF DES JAMBES MAIS PAS SEULEMENT. AU BOULOT !

A quoi sert le balancement des bras ?

Le balancement des bras contrebalance le mouvement alternatif des jambes. Mais nous devrions plutôt dire le mouvement alternatif des jambes nécessitent d’être contrebalancer par le haut du corps pour maintenir notre équilibre, ou tout simplement ne pas être déséquilibré par les jambes.  Cependant, il n’existe pas un seul et unique mouvement pour contrebalancer le mouvement des jambes. Le coureur peut pour cela balancer les bras, ou pivoter alternativement le buste de droite à gauche indépendamment du bassin, ou osciller latéralement un peu à l’image d’un pingouin (ce qui est plus rare, mais cela se trouve !), ou encore produire une combinaison de ces différents mouvements. Plusieurs stratégies sont donc possibles, un atout et une faiblesse. Un atout car nous possédons ainsi un panel de mouvements qui produisent un effet similaire pour nous équilibrer, nous octroyant une marge de manœuvre importante fasse à des situations de déséquilibre. Une faiblesse car sans réflexion et intention nous pouvons avoir automatisé au grès du hasard et des aléas de la vie une stratégie peu efficace, car toutes ne se valent pas, seul le balancement des bras permet de développer davantage de force. De plus, rien ne garanti une quelconque symétrie au sein de ces différents mouvements. Ainsi sans action volontaire, sans travail technique spécifique on peut se retrouver rapidement à balancer les bras plus d’un côté que de l’autre… Certains dirons que c’est naturel, et que le fait de changer n’est pas naturel, donc pas bon pour eux. Le terme ‘’naturel’’ est mal employé car il n’est question que d’automatismes. Changer ou faire évoluer une gestuelle nécessite un effort.

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T’as tort si tu t’en balances – bras et course à pied

Frédéric Brigaud, Ultramag, Mars 2016

Le balancement des bras n’est pas accessoire car il stabilise et dynamise la foulée. Délaissé par les coureurs, ni appris, ni travaillé, il est seulement l’expression du hasard. Il suffit d’observer les coureurs de face pour se rendre compte que chacun balance les bras différemment. Certains fléchissent exagérément les coudes, d’autres orientent les bras vers l’intérieur ou ne balancent pas les bras mais pivotent le buste… ou encore produisent une gestuelle asymétrique. Des défauts techniques qui ne sont que l’expression de leurs automatismes. Sans action consciente, ces automatismes n’évolueront qu’au hasard des entrainements et des blessures.

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